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Logements étudiants: un marché en lente mutation

©Photo News

Cette année encore, l'offre et la demande semblent se rejoindre sur un marché des kots étudiants qui ne devrait pas connaître de pénurie. Ce que l'on note par contre, c'est la hausse des exigences en matière de confort. Autre tendance: de plus en plus d'étudiants privilégient l'achat d'un appartement à la location d'un kot.

Dans les cités universitaires de Wallonie et à Bruxelles, certains étudiants s'affairent encore pour trouver un kot de dernière minute. Si la plupart de ces logements étudiants ont déjà trouvé preneur, l'offre reste suffisante et les universités ne s'attendent pas à une pénurie pour la rentrée qui s'annonce (voir encadré).  

Actuellement, le prix moyen d'un kot varie assez bien en fonction de la ville où il se trouve: il se situe entre 162 et 257 euros à Mons, 260 euros à Namur, 270 euros à Louvain-la-Neuve et entre 243 euros tout compris et 325 euros hors charges à Bruxelles. 

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Des exigences plus élevées

Par contre, les exigences des étudiants en matière de confort seraient de plus en plus élevées, selon une enquête menée par l'agence immobilière Century 21. Il devient plus difficile pour les étudiants qui en ont les moyens de se contenter du traditionnel kot, où un simple matelas posé sur le sol suffisait.

©Sofie Van Hoof

"L’avantage, c’est que les chambres d’étudiant médiocres ou non réglementaires ont de ce fait pratiquement toutes disparu automatiquement", commente Isabelle Vermeir, Directrice opérationnelle chez Century 21 Benelux.

 Pas étonnant, dès lors, que ce genre de "kots de luxe", proposés par le privé, commencent à voir le jour, notamment à Liège ou Namur. Certains disposent d'une salle de sport, de billards, etc. Le loyer minimum de ce genre d'appartement tourne plutôt aux alentours de 500 euros, alors que le prix moyen d'un logement étudiant se situe plutôt à 350 euros.

L'acquisitif a de plus en plus la cote

Selon Century 21, les étudiants, et surtout leurs parents, se tournent également plus vers l'acquisition d’un studio ou d’un appartement une ou deux chambres plutôt que pour la location d’un kot. Ils seraient près d'un étudiant sur dix à se tourner vers cette solution.

C’est beaucoup plus qu’il y a cinq ans ; ces pratiques étaient alors très rares", explique Isabelle Vermeir. "Mais c’est tout à fait compréhensible d’autant plus que pour les Belges, louer un bien revient à jeter l’argent par les fenêtres. Et si on y ajoute les faibles taux d’intérêts sur les emprunts, l’on comprend aisément que les gens hésitent de plus en plus et se tournent vers les logements à vendre." 

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L'offre de kot en fonction des villes étudiantes

→ A Bruxelles, l'offre de logements étudiants s'améliore, selon la responsable de l'Office du logement à l'ULB: les 1.026 lits dans les sept résidences universitaires situées sur les campus du Solbosch, d'Erasme et de La Plaine sont tous attribués depuis juin, mais une liste d'attente a été créée. Le taux d'occupation dans la dizaine de résidences de partenaires privés à Bruxelles est quant à lui supérieur à 80%. Deux nouvelles résidences universitaires d'environ 300 places chacune doivent voir le jour d'ici 2018.

→ Du côté de Louvain-la-Neuve, l'équilibre entre offre et demande de logements est maintenu depuis 2013. L'UCL compte 4.250 kots, auxquels on peut ajouter 1.300 logements sur son site de Woluwe-Saint-Lambert et quelques-uns à Mons et Tournai. Le parc de logements étudiants de l'UCL atteint donc le nombre global d'environ 5.276, sans compter environ 1.250 kots de gérance privée. L'université veut à l'avenir continuer à répondre à la demande et accroître sa présence à l'international, en accueillant davantage d'étudiants et doctorants étrangers.

→ De nombreux kots sont encore disponibles à Liège, où la demande diminue. Les immeubles à kots rencontrent par ailleurs un grand succès, malgré un prix plutôt élevé. Ces logements, situés notamment place du XX août et au Sart-Tilman, sont soutenus par l'ULg qui passe par des investisseurs privés. La collocation dans un appartement rencontre également de plus en plus d'amateurs par rapport aux kots individuels en Cité ardente.

→ A Namur, près de 200 kots supplémentaires sont disponibles grâce à l'ouverture d'une résidence de logements privés, "Garden Campus", à proximité de la gare de Namur, ainsi que l'aménagement de l'ancien cinéma "Forum" dans le quartier de Salzinnes. L'Université propose quant à elle environ 550 logements étudiants à proximité du campus, avec la possibilité de créer des kots à projets, indique Antoinette Minet, attachée de presse de l'UNamur. Aucune pénurie n'est annoncée, même si l'entièreté de l'offre est occupée.

→Enfin, à Mons, les campus et cités universitaires sont déjà bien remplis à deux semaines de la rentrée. L'UMons propose 660 chambres réparties dans les huit cités universitaires. Quelque 140 logements ont été ajoutés au parc ces deux dernières années, dont plus de 100 kots dans l'immeuble de la Grande Triperie. Le service logements de l'UMons précise que le nombre de possibilités est actuellement épuisé. L'UCL Mons propose, quant à elle, 200 chambres rassemblées au coeur de son campus montois et Infor-Jeunes propose 218 logements privés (42 propriétaires). 

 


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