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Pour le gouvernement à Bruxelles, le PS recale toujours la piste de la N-VA

Le formateur bruxellois David Leisterh (MR) n'a pas réussi à convaincre Ahmed Laaouej, le chef de file du PS bruxellois, de se mettre sérieusement à négocier. ©BELGA

Pas de véritable avancée lundi midi à l'issue d'une réunion entre différents responsables politiques en vue de tenter de débloquer la situation à Bruxelles.

Pas de fumée blanche lundi midi à l'issue d'une rencontre entre différents responsables politiques alors que le formateur bruxellois David Leisterh (MR) avait tenté d'initier une réunion des présidents de parti afin de relancer les négociations en vue de former un gouvernement bruxellois. Ahmed Laaouej, le chef de file du PS bruxellois, continue de rejeter la piste de la N-VA, a fait savoir le PS à la sortie de la réunion.

"Il n'existe pas de majorité au parlement bruxellois pour installer un gouvernement avec la N-VA. Il faut donc changer de logiciel."

Ahmed Laaouej
Président du PS bruxellois
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"Il n'existe pas de majorité au parlement bruxellois pour installer un gouvernement avec la N-VA. Il faut donc changer de logiciel", a expliqué Ahmed Laaouej à l'issue d'une réunion qui a réuni autour de la même table, outre le chef de file du PS bruxellois, Georges-Louis Bouchez et David Leisterh (MR), Christophe De Beukelaer (Les Engagés), Zakia Khattabi (Ecolo), Sophie Rohonyi, Bernard Clerfayt et Jonathan de Patoul (DéFI).

Au cours de cette réunion, le PS, rappelant qu'il était disposé à trouver des pistes alternatives afin de "répondre aux enjeux sociaux, économiques et budgétaires de la Région", a abordé les perspectives pour les travailleurs d'Audi et des sous-traitants. Les socialistes ont profité de cette même réunion pour aborder la question de la hausse des loyers à Bruxelles.

Unanimité francophone autour de la réforme des institutions

Du côté d'Ecolo, Zakia Khattabi relève un point positif. "C'est la première fois que j'entends une unanimité francophone autour de la réforme des institutions. Et nous sommes disposés pour cela depuis les bancs de l'opposition", a-t-elle expliqué à l'issue de la réunion.

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Georges-Louis Bouchez n'est pas David Leisterh et ce n'est pas dans la provocation, l'invective et l'insulte qu'on crée le dialogue

Zakia Khattabi
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"Par contre, il est particulier de retrouver Georges-Louis Bouchez autour de la table et de le voir enfiler les clichés sur Bruxelles comme des perles et insulter d'emblée la plupart des participants autour de la table en parlant des incompétents à la manoeuvre à Bruxelles depuis plus de vingt ans", a déploré Zakia Khattabi. "Georges-Louis Bouchez n'est pas David Leisterh et ce n'est pas dans la provocation, l'invective et l'insulte qu'on crée le dialogue", a-t-elle encore précisé.

"Tout le monde est venu et chacun a pu exprimer sa position par rapport au blocage", a pour sa part exprimé Christophe De Beukelaer (Les Engagés). Pour ce dernier, le blocage est bel et bien complet à Bruxelles. Après avoir rappelé qu'Ecolo ne veut pas monter dans l'attelage, que le PS maintient son veto sur la N-Va et que les flamands ne veulent pas changer leur coalition, Christophe De Beukelaer a fait savoir qu'il était impossible de former un exécutif si chacun restait sur ses positions.

Pour ce dernier, la réforme des institutions ne doit pas cacher la priorité qui doit être la politique socio-économique et la confection d'un budget "afin de sortir Bruxelles de l'ornière".

Un gouvernement à majorité simple

Dans la foulée de la réunion de lundi matin, DéFI a remis sur la table sa proposition de monter un gouvernement à majorité simple "sans devoir entrer dans une négociation institutionnelle avec les partis néerlandophones". Pour le parti amarente - encore secoué par le claquement de porte tonitruant d'Olivier Maingain - "il est inconcevable que Bruxelles devienne une monnaie d'échange dans des négociations imposées par l'Arizona de monsieur De Wever".

À ce stade, aucune date n'a été fixée pour une nouvelle rencontre et le formateur bruxellois envisagerait d'avancer dans les négociations en mettant sur pied des rencontres bilatérales.

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