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Un titre plus élevé, alternative à une augmentation de salaire

Quand une augmentation de salaire n'est pas possible, une grande majorité d'employés accepteraient comme alternative de recevoir un titre de fonction supérieur, selon une étude de Robert Half. ©Shutterstock

Accepteriez-vous un intitulé de poste plus élevé, sans augmentation, à titre de promotion? Cette alternative à l’augmentation de salaire séduit. Qui et pourquoi?

Près de 40% des employeurs belges envisageraient la nomination de certains employés à un titre de fonction supérieur dans le cadre d’une promotion si une augmentation salariale n’est pas possible. Alors que le salaire reste l’un des principaux arguments d’attraction et de rétention des talents, curieusement, près de la moitié des employés seraient prêts à accepter ce deal, et 37% y songeraient.

85%
des employés
Dans des circonstances où une augmentation n'est pas possible, 85% des employés envisageraient ou accepteraient un titre de foncton supérieur à titre de promotion.

Ce constat intéressant, alors que l’année prochaine encore, la marge salariale sera nulle, ressort d'une étude réalisée par l’agence de recrutement Robert Half, dans le cadre de son Guide des salaires 2024.

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En théorie, lorsqu’un employé reçoit une promotion qui récompense le travail accompli, elle s’accompagne d’une augmentation de salaire. Il y a toutefois des circonstances particulières où ce n’est pas possible. Et dans ce cas, le seul fait de se voir décerner un titre de fonction supérieur serait une option que 85% des employés envisageraient ou accepteraient.

Gage de reconnaissance et de crédibilité

Les employés de moins de 35 ans sont particulièrement sensibles à cet argument (55%), qui convainc cependant aussi les plus de 55 ans (42%). "Les jeunes employés considèrent qu’un titre plus élevé est utile, car il est une reconnaissance, par leur employeur, de leurs capacités, et leur première vitrine à l’égard du monde extérieur. Il embellit leur CV, leur ouvre des portes à plus d’opportunités professionnelles et leur confère une crédibilité supplémentaire", commente Joël Poilvache, regional managing director chez Robert Half.  

Encore faut-il savoir à quoi cela engage réellement d'accepter un titre plus élevé. "Cela implique-t-il malgré tout des responsabilités supplémentaires? Cela s'inscrit-il dans des objectifs de carrière à long terme?", interroge Joël Poilvache. "Et surtout, y aura-t-il éventuellement une marge de manœuvre sur le plan financier et quelle est la structure de rémunération totale pour la fonction. Il est important d’en discuter avec son manager", conseille-t-il.

Les alternatives

Les alternatives privilégiées par les employeurs pour compenser l’absence d’augmentation de salaire sont les opportunités de formations payées (52%), la voiture de société (45%), un plan de retraite complémentaire (45%) et une plus grande flexibilité des horaires de travail (44%).

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Des options qui, manifestement, suscitent l’intérêt des employés. En effet, 60% envisageraient d’accepter un plan de pension complémentaire. Les formations payées (52%), la flexibilité horaire (59%), une prime ou participation aux bénéfices (56%), une voiture de société (54%) seraient favorablement accueillis.

"Les sentiments de reconnaissance et d'appréciation ne doivent certainement pas être sous-estimés."

Joël Poilvache
Regional managing director chez Robert Half

L'étude montre quand même qu'en l’absence d’une augmentation salariale, un employé sur cinq refuserait d’assumer davantage de responsabilités ou l’attribution d’une voiture de société à titre de promotion.

"La personnalisation du package salarial gagne en importance, car il n’y a pas de solution unique. En Belgique, une promotion s’accompagne couramment d’une augmentation de salaire. Mais les sentiments de reconnaissance et d’appréciation ne doivent certainement pas être sous-estimés. Et il est intéressant de noter que les employeurs savent se montrer flexibles et proposer d’autres formes de promotion."

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