Georges-Louis Bouchez: "Les Wallonnes et les Wallons ont montré une chose: ils veulent travailler"
Galvanisé par le score du MR en Wallonie, Georges-Louis Bouchez veut en finir avec "un État PS" et installer durablement son parti en tête dans le sud du pays.
C'est désormais l'homme fort du spectre politique francophone. Le virage à droite opéré le 9 juin l'a installé dans le cockpit d'une monoplace qu'il aime conduire à 200 à l'heure. Mais gare aux dérapages, budgétaires notamment. L'arrivée est encore loin, pour cet homme pressé de convaincre et de vaincre. À Bruxelles, les négociations patinent. Au Fédéral, la prudence reste de mise. Il faudra ensuite prester. Et livrer des résultats.
Car celui qui a désormais un pouvoir incontestable sur son parti, réélu à près de 96% à la tête du MR, a placé la barre très haut. Un raidillon qu'il aborde sans crainte, à l'entendre ce jeudi, à son retour de la plénière de la Chambre.
Confortablement assis dans un des fauteuils de son bureau, Georges-Louis Bouchez est galvanisé par le score historique obtenu par son parti en Wallonie. Au fil des réponses, plus rien ne semble l’arrêter. Il se projette déjà dans 5 ans. "On peut faire mieux que 30% en Wallonie." Pour réussir ce nouveau pari, il entend réformer la Région. "Il y a un Etat PS qui doit disparaître."
"Aujourd'hui, le prolétaire, il peut parfois avoir une chemise blanche et une cravate. Et ça, la gauche ne l'a pas pigé."
Vous estimez avoir gagné les élections en faisant campagne sur le travail. Pour vous, le PS n'est plus le parti qui défend les travailleurs. N'est-ce pas caricatural?
Le message est assez clair. Les Wallonnes et les Wallons ont montré une chose: ils veulent travailler. Je n'ai pas gagné sur un malentendu, mais bien sur le travail. Et c'est sûr: le PS est contre le travail. Quand vous proposez la semaine des quatre jours dans une société avec 162 métiers en pénurie, vous êtes contre le travail. Qui n'arrête pas d'expliquer que travailler, c'est pénible, que ça rend malade, que c'est désagréable? Bien sûr qu'il faut des droits par rapport à son employeur. Mais quand vous n'avez même pas travaillé une heure et que vous recevez déjà la mallette complète du parfait petit syndicaliste, quand vous avez le président du Parti Socialiste qui dit que l'ennemi, c'est le patron, bien sûr que vous n'aimez pas le travail.
Oui, la gauche est contre le travail. Son problème est qu'elle ne peut pas exister s'il n'y a pas de victimes. Ça vient au départ de la lutte des classes. Mais aujourd'hui, le prolétaire peut parfois avoir une chemise blanche et une cravate. Et ça, la gauche ne l'a pas pigé. Ils se sont du coup trouvé d'autres victimes, les étrangers.
Avec Les Engagés, vous prônez les réformes à tous les étages pour remodeler la Wallonie. Le MR a pourtant cautionné cette Wallonie que vous voulez changer, en occupant le poste de l'Emploi et l'Économie ces sept dernières années.
D'abord, je n'ai pas négocié les accords en Wallonie sous la précédente législature. Ensuite, le MR était un parti qui était en bout de table, dans des coalitions où on ne voulait pas de lui. Le rapport de force n'était pas le même. On a limité la casse. Aujourd'hui, ce n'est plus la même chose.
"On peut faire mieux que 30 % en Wallonie dans cinq ans. Pour ça, il faut réformer en profondeur et de façon basculante la Wallonie.
Depuis les élections, je ne pense qu'aux réformes qu'on doit mettre en place. Les choses vont prendre une tournure nouvelle et je pense qu'on peut faire mieux que 30% en Wallonie dans cinq ans. J'en suis même certain.
Vous annoncez 880 millions d'économies en cinq ans. On ne comprend pas comment vous allez pouvoir financer en parallèle des réductions fiscales.
Pendant 70 ans, le PS a vidé les caisses et il n'y en a pas un en Wallonie qui s'est demandé où étaient les tableaux budgétaires. Votre question prouve une chose, c'est que la Wallonie a enfin changé et que le budget est désormais la première des politiques. On va adopter dans les toutes prochaines semaines, fin août, début septembre, un décret avec la trajectoire budgétaire sur 10 ans. Ces moments où on raconte n'importe quoi sur le budget, c'est terminé.
Vous allez revoir certaines dotations, comme celles de la RTBF.
La dotation de la RTBF était indexée sur l'inflation plus 2%. Vous imaginez, on était tellement riche dans l'espace francophone qu'on rajoutait 2%. Mais c'est fini tous ces cadeaux. Et cela ne concerne pas que la RTBF. Il y avait plein de structures publiques wallonnes et francophones qui en profitaient.
Ça financera la baisse des droits de successions? Cela représente potentiellement des centaines de millions de recettes en moins.
Nous allons prendre des mesures qui, à 80%, touchent des réductions de dépenses, plus des réalisations d'actifs pour le solde. On va, par exemple, diminuer un certain nombre d'élus, fusionner des organes, limiter la croissance des dépenses. Il ne faut pas chercher midi à 14 heures. On ne va pas aller reprendre de l'argent quelque part, mais on va dire à des gens, stop à la progression des dépenses. On va leur dire qu’ils doivent travailler avec l'enveloppe qu’ils ont.
"On a des métiers en pénurie. Certaines aides à l'emploi vont s'arrêter, d'autres vont être réduites ou redirigées. Il n'y aura plus de tabou."
On va aussi évaluer des politiques qui ont été mises en œuvre dans les années 80-90, et qui ne se justifient plus. Par exemple, les aides à l'emploi qui représentent 2 milliards d'euros, dont 1,3 milliard en points APE. Une série de ces aides ont été adoptées à une époque où nous avions un chômage de masse. Aujourd'hui, on a des métiers en pénurie. Certaines aides à l'emploi vont s'arrêter, d'autres vont être réduites ou redirigées. Il n'y aura plus de tabou.
Qui va payer tout ça? Le PS dit que vous allez gouverner pour une partie des citoyens seulement.
On va gouverner pour tous les citoyens. Et en particulier, pour les millions de citoyens que le PS a abandonnés depuis trop d'années, c'est-à-dire la classe moyenne et les gens qui bossent. C'est clair qu'avec nous, il n'y aura pas le mot "gratuit" à chaque phrase. Les propos de Christie Morreale n'ont fait que confirmer ce que je pense du PS: la classe moyenne et les gens qui bossent ne les intéressent pas.
Est-ce possible de mener ces réformes sans mettre la Wallonie en ébullition sur le plan social?
On peut mener des réformes sans qu'il y ait des manifs parce qu'on va les expliquer sur le terrain. Sur l'enseignement par exemple, on raconte n'importe quoi: bien évidemment que le barème 501 ne va pas disparaître. Pour tous ceux qui l'ont, rien ne change. Pour les futurs enseignants, on demanderait de travailler une à deux heures de plus dans les prestations scolaires pour avoir des primes qui pourraient même être revues à la hausse.
"Ma volonté, c'est qu'on ne puisse plus revenir sur ces réformes. Il y a un Etat PS qui doit disparaître."
On va expliquer toutes nos réformes, mais on doit être très clair, on a une ligne à suivre. C'est une ligne qui permet de revenir à l'équilibre budgétaire, de baisser l'impôt et de moderniser nos institutions. On va faire rentrer la Belgique francophone dans le XXIe siècle. Parce qu'elle se situe entre le XIXe et le début du XXe.
Est-ce possible, en cinq ans, de placer la Wallonie dans ce XXIe siècle?
On peut en tout cas faire les réformes basculantes. Ma volonté, c'est qu'on ne puisse plus revenir sur ces réformes. Il y a un État PS qui doit disparaître.
La fin de l'État PS, cela passera par de nombreux changements de managers à la tête des organismes publics en Wallonie, comme au Forem ou à la RTBF?
"La N-VA nous a raconté ce que le PS avait négocié à l’été 2020, et à la place des socialistes, je me ferais très discret sur la défense des francophones!"
Il n'est pas anormal qu'à compétences égales, il y ait des choix qui se fassent aussi sur la confiance entre le ministre qui doit mettre en œuvre des réformes importantes et la direction publique qui doit les exécuter. Et donc, oui, il y aura du changement à la tête de ces structures.
Pourquoi n'être pas devenu ministre-président?
Pour une raison très simple: je dois mener des négociations pour le niveau fédéral. Je voulais être ministre-président, vraiment. Cela a été une déchirure.
Adrien Dolimont, c'est un leader?
Oui. C'est quelqu'un qui sait très bien ce qu'il veut. Il est ingénieur. Adrien a lancé sa boîte, il est méthodique, intelligent. En Wallonie, il va falloir mettre les mains dans le cambouis. On a eu des ministres présidents wallons qui faisaient de très beaux discours (il vise Paul Magnette) mais derrière, il ne se passait pas énormément de choses. Ce ne sera pas son cas.
Au Fédéral, comment défendre les intérêts des francophones dans un gouvernement potentiellement dirigé par un nationaliste flamand?
Je dois défendre l'intérêt de tous les citoyens belges. Bien sûr que la N-VA a encore des visées communautaires. Évidemment, on aura des débats là-dessus, mais on ne va pas faire du communautaire déguisé.
Il n'y aura pas de réforme de l'État?
Une réforme de l'État, ce n'est pas du communautaire. C'est une plus grande efficacité de l'État. Mais laissons faire le formateur. J'ai pris des positions pour une Belgique qui fonctionne mieux, qui n'est pas dépiautée. Ça ne changera pas. On va négocier, mais je ne veux pas qu'on agite le chiffon rouge en disant: "La N-VA, c'est le monstre qui va vous égorger." C'est la stratégie de Paul Magnette. Mais la N-VA nous a raconté ce que le PS avait négocié à l'été 2020, et à la place des socialistes, je me ferais très discret sur la défense des francophones!
Arizona, ça fait penser au désert, c'est aride, ça évoque l'austérité. Ce n'est pas forcément très positif. Ça vous convient comme surnom du gouvernement?
C'est juste une question de couleur. Oui, la Californie, c'est plus cool. Mais bon, la Californie, c'est ce qu'on va faire de la Wallonie.
Une responsabilisation accrue des régions, vous n'y tenez plus?
Si, d'autant plus qu'on va piloter les réformes. La responsabilisation financière n'est donc pas un problème. Dans neuf cas sur dix, les problèmes de ce pays viennent d'une absence de responsabilisation financière. Pire: en Wallonie, augmenter le taux d'emploi ne va pas aider les finances publiques.
Parce que la loi de financement prévoit que si les paramètres économiques s'améliorent, le mécanisme de solidarité avec la Flandre va baisser. On pourrait même y perdre! Ce sont les socialistes qui ont négocié ça dans l'idée que s'ils géraient mal, ce n'était pas grave. C'est complètement fou. Si demain on remet 20.000 chômeurs à l'emploi, ce que je vais gagner en additionnels régionaux, je vais le perdre en mécanisme de solidarité.
Quel dossier sera le plus compliqué à boucler pour un accord de gouvernement fédéral?
"La discussion qui, idéologiquement, sera la plus dure, ça sera la réforme fiscale."
Bien sûr, le budget en tant que tel est dur, mais il est techniquement dur. La discussion qui, idéologiquement, sera la plus dure, ça sera la réforme fiscale. Impossible? Non, compliqué, mais faisable. Si on veut une réforme fiscale, on doit faire une réforme du marché du travail. Il n'y a pas le choix. Ce qui nous plombe, c'est un taux d'emploi trop faible et un marché du travail trop rigide.
Il faut donc attendre que le taux d'emploi remonte pour une réforme fiscale?
Non, on peut faire les deux en parallèle. Quand je parle du marché de l'emploi, j'inclus les pensions et la couverture sociale. Travailler sur la convergence des statuts sociaux, ce qu'on fait en Wallonie, c'est courageux. J'aimerais qu'en Fédéral, on ose aller jusque-là. Travailler sur le volume d'allocations sociales, les conditions effectives de travail pour avoir une pension, la durée du chômage… On voit que la porte est en train de s'ouvrir assez grandement.
Si le vrai problème c'est le travail, pourquoi ne pas faire un job bonus, comme la Flandre?
C'est une compétence usurpée. Un job bonus, ça doit se faire au niveau fédéral. Maintenant, si rien ne bouge au Fédéral, je ne dis pas qu'on ne reverra pas certaines choses en Wallonie. Via les aides à l'emploi, par exemple, qui pourraient permettre de faire un job bonus wallon.
À Bruxelles, il n'y aura pas de gouvernement avant les communales?
"Le PS ne doit pas croire qu'il s'en sortira mieux s'il n'y a pas d'accord avant les communales. Le seul qui y gagnera, c'est le PTB."
Bruxelles aura un gouvernement avant les communales, ça c'est certain. Ça a mis un peu de temps à se mettre en route. Mais des contacts ont lieu et je pense qu'on est maintenant en capacité d’avancer. Le PS ne doit pas croire qu'il s'en sortira mieux s'il n'y a pas d'accord avant les communales. Le seul qui y gagnera, c'est le PTB.
Se mettre à la table est nécessaire, vu les difficultés budgétaires majeures de Bruxelles. Les gens ne réalisent pas à quel point il n'y a pas eu de gestion budgétaire de la région, zéro. C'est fou. Il y a plein de données qu'on n'a pas. Les OIP, c'est une boîte noire totale. Au final, ce mois n’a pas été inutile. David Leisterh a beaucoup consulté. Et ça nous a permis de prendre la mesure de la situation, qui est pire qu’on ne l'imaginait. Ça a été un peu la découverte des horreurs.
Il y a aussi des dossiers très clivants sur la table, comme GoodMove.
"Je persiste: il n'y aura plus de GoodMove. Mais j'ai rencontré Elke van den Brandt quelques jours après les élections et il y a moyen de discuter."
Il y aura moyen de trouver des solutions. Je persiste: il n'y aura plus de GoodMove. Mais j'ai rencontré Elke van den Brandt quelques jours après les élections et il y a moyen de discuter. Elle m'a paru comme quelqu'un d'assez lucide, aussi sur la situation budgétaire de Bruxelles.
Et je suis d'accord quand les Flamands disent qu'il faut simplifier Bruxelles. On doit diminuer le nombre de parlementaires, par exemple. 50 ou 60, ce serait assez. Mais alors, on ne peut pas conserver 17 députés néerlandophones. Il faut que tout le monde fasse un effort. Je suis même prêt à aller jusqu'à la parité linguistique au sein du conseil des ministres bruxellois.
Quelle sera la place de Didier Reynders et Charles Michel?
Ils sont toujours membres du MR. Il y a de la place pour tout le monde. Mais il est aussi évident que ces élections ont été l'occasion de faire monter une nouvelle génération. La figure du Brabant Wallon, c'est une jeune femme de 32 ans désormais; Anne-Catherine Dalcq. C'est un grand changement.
L'accord de gouvernement wallon prévoit un passage en revue de l'ensemble des participations que la Région détient dans des sociétés commerciales. "Il sera ;notamment proposé d'étudier l'opportunité d'une fusion entre Ethias et Belfius."
"Mon idée personnelle est déjà arrêtée", dit Georges-Louis Bouchez. Comprenez: une fusion entre la banque, aujourd'hui à 100% dans les mains du Fédéral, et l'assureur Ethias, dont le capital se répartit entre le Fédéral et les Régions, "pour avoir un bancassureur avec deux piliers du même poids". En clair, la Wallonie, souhaiterait céder ses parts dans Ethias. "Nous allons porter le débat au niveau fédéral. Le board de Belfius est preneur", assure le président du MR. Il va plus loin: il faut envisager "une participation privée (dans Belfius, NDLR). Ça va augmenter la taille de la banque, ça va augmenter le dividende, ça va solidifier la capacité qu'ils ont à investir dans l'économie belge. L'État resterait lui un actionnaire minoritaire."
Mais en devenant un actionnaire minoritaire dans ce pôle Belfius/Ethias, l'État belge ne risque-t-il pas de perdre le contrôle sur des outils économiques stratégiques? La Belgique irait ainsi à contre-courant de l'idée selon laquelle les pays européens feraient bien d'être moins naïfs et de reprendre la main sur leur industrie.
Non, répond Bouchez: "Pour toute décision stratégique, relative à l'emploi, au siège social ou concernant la stratégie d'orientation de l'entreprise, l'actionnaire minoritaire peut avoir une voix prépondérante ou un droit de veto. C’est tout à fait possible, si la convention d'actionnaire le prévoit."
Pour lui, quand l'État est l'actionnaire majoritaire, "dans neuf cas sur dix, il n'en fait rien". "Regardez bpost, c'est une boîte qui n'a plus de stratégie. Et Proximus en a une parce que Guillaume Boutin est quelqu'un qui a une vraie vision du monde de médias. Mais demandez à d'anciens vice-Premiers ministre quelle est la stratégie de Proximus?... Je ne suis vraiment pas certain que vous aurez une réponse. L'État est un actionnaire médiocre. L'État est un actionnaire qui n'a que pas ou peu de vision stratégique. Donc, c'est un actionnaire qui cherche le dividende."
Au-delà de l'avenir d'Ethias, le nouveau gouvernement wallon évaluera également les participations que la Wallonie possède dans des fleurons comme la FN Herstal, la Sonaca. "On va analyser (ces participations) par rapport aux besoins d'investissement." Il pointe le secteur de l'armement dans lequel est actif la FN. "Avec la réindustrialisation du secteur de la défense qui s'opère en Europe, il y a des milliards d'euros potentiels à aller chercher, mais il faut investir pour aller chercher cet argent." Or, à ses yeux, "l'État-stratège" n'a "pas la capacité de gérer le day-to-day dans des secteurs qu'il ne maîtrise pas".
Le rôle de l'État, selon le président du MR, devrait ainsi se limiter à conserver un droit de veto autour de quelques enjeux dans ces entreprises comme le maintien de l’emploi, les grosses acquisitions et le fait de garder les centres de décision en Wallonie.
- "On peut refaire 30% dans cinq ans. Et même plus. Pour ça, il faut réformer en profondeur et de façon basculante la Wallonie, sans qu'un retour en arrière soit possible."
- "On va gouverner pour tous les citoyens. Et en particulier, pour les millions de citoyens que le PS a abandonnés depuis trop d'années, c'est-à-dire la classe moyenne et les gens qui bossent."
- "Bruxelles aura un gouvernement avant les communales."
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