Puigdemont se retire et laisse sa place à Quim Torra
Carles Puigdemont, le dirigeant indépendantiste catalan, a décidé de renoncer à devenir le président de Catalogne. Il a également désigné son successeur, un nouveau venu.
Le dirigeant indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, a annoncé ce jeudi depuis l'Allemagne qu'il renonçait à être choisi pour être président de la Catalogne. Il en a profité pour désigner un candidat à sa succession: Quim Torra, un nouveau venu en politique.
"Notre groupe propose le camarade député (catalan) Quim Torra à la présidence de la Généralité" de Catalogne, a déclaré Puigdemont dans un enregistrement vidéo, proposant que cet éditeur de 55 ans tente d'être investi dans les prochains jours. Le débat d'investiture de Quim Torra devrait se tenir en début de semaine prochaine.
"L'intolérance et le manque de respect de l'Etat envers la volonté des citoyens de Catalogne sont apparus clairement aux yeux du monde."
La veille, le gouvernement espagnol était intervenu pour barrer la route à une réélection de l'ex-président indépendantiste de Catalogne, forçant les séparatistes à présenter un nouveau candidat s'ils voulaient enfin former un gouvernement.
Le Conseil des ministres avait également saisi la Cour constitutionnelle afin qu'elle annule une loi votée la semaine dernière au Parlement catalan, ayant pour objectif de permettre d'investir l'ex-président Puigdemont, malgré son absence du pays.
"L'intolérance et le manque de respect de l'Etat envers la volonté des citoyens de Catalogne sont apparus clairement aux yeux du monde", a commenté Carles Puigdemont, en incitant le prochain exécutif régional à construire un pays indépendant.
Deadline: 22 mai
Bien qu'ils aient remporté les élections régionales en décembre, si les indépendantistes ne trouvent pas un nouveau président d'ici le 22 mai, les Catalans seront rappelés aux urnes. S'ils trouvent un président avant cette date cruciale, cela permettrait la formation d'un gouvernement qui devrait leur permettre de se libérer de la tutelle de Madrid, imposée après une tentative de sécession le 27 octobre.
Les indépendantistes catalans n'avaient jusqu'ici proposé à la présidence de la région que des candidats dont la justice avait bloqué l'investiture: Jordi Sanchez et Jordi Turull, tous deux incarcérés.
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