L'ère des investissements chinois massifs est "terminée" en Europe
Les investissements directs chinois en Union européenne sont restés faibles en 2021, mais visent davantage les pépites prometteuses: les investissements en capital risque ont doublé.
Les investissements chinois en Europe ont plafonné à 10,6 milliards d'euros l'an dernier, toujours très en deçà des chiffres records du milieu de la dernière décennie, selon une analyse conjointe du Rhodium Group et du Mercator Institute for China Studies (Merics) sur les pays de l'Union européenne et le Royaume-Uni. "L'ère des investissements chinois massifs semble pour l'heure terminée", indiquent les auteurs de l'étude, alors que les investissements chinois avaient atteint 47,4 milliards d'euros en 2016. L'Union européenne a depuis mis en place un cadre de contrôle des investissements étrangers.
Les start-ups dans le viseur
Cela n'a pas empêché les investissements chinois en capital risque de doubler en un an, relève l'étude. Ils sont passés de 525 millions d'euros en 2020 à 1,2 milliard l'an dernier – "concentrés sur le Royaume-Uni et l'Allemagne, et focalisés sur une poignée de secteurs, dont l'e-commerce, les fintech, le gaming, l'IA et la robotique". Malgré cette hausse spectaculaire, le niveau de capital risque chinois reste nettement plus faible en Europe qu'aux États-Unis (2,9 milliards d'euros en 2021). Il n'en demeure pas moins que les décideurs politiques et économiques en Europe "devraient garder à l'œil" cette tendance, estiment les auteurs.
Sur deux décennies, c'est au Royaume-Uni et en Allemagne que le plus de capitaux chinois auront atterri, avec respectivement 79,6 et 30,1 milliards d'euros. La Belgique aura attiré 2,7 milliards d'euros chinois depuis l'an 2000.