Les Belges vivent plus vieux mais plus alcoolisés
L'OMS publie son raport sur la santé des Européens. La Belgique apparaît dans le top trois des pays à la plus forte consommation d'alcool derrière la Lituanie et la Tchéquie.
Nous vivons plus vieux, plus gros et buvons trop d'alcool. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) consacre un nouveau rapport sur la santé des Européens.
→ L'ESPÉRANCE DE VIE:
Certes elle a augmenté, mais les progrès sont très inégaux d'un pays à l'autre et en fonction des genres et des générations. Ce rapport -publié tous les 3 ans- pointe particulièrement le rôle joué par le tabagisme, l'alcool, le surpoids, l'obésité et le manque de vaccination dans les différences observées.
La moyenne de l'espérance de vie globale s'est accrue ces 5 dernières années de plus d'un an pour passer à 77,8 ans. Le gouffre se creuse toutefois entre les extrémités du spectre: il y a plus de 11 ans de différence entre l'espérance de vie la plus élevée et la plus basse des pays européens ( 83,1 ans au Luxembourg et 70,7 ans au Turkménistan).
Les problèmes relevés: les récentes épidémies de rougeole et rubéole, une courbe ascendante de la tendance au surpoids et une obésité parmi les adultes.
En Belgique? L'espérance de vie est de 81,2 ans ( 83,5 ans pour les femmes et 78,8 ans pour les hommes). La moyenne régionale est de 77,8 ans.
Dans l'UE, les Luxembourgeois, les Français et les Espagnols vivent les plus vieux, avec une espérance de vie de 83 ans.
La mortalité prématurée, imputable aux quatre principales maladies non transmissibles (les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques) est assez basse en Belgique. On compte 229,4 cas pour 100.000 personnes, contre une moyenne de 379,6 dans le bloc.
→ LA SURCHARGE PONDÉRALE ET L'OBÉSITÉ:
Elles restent des facteurs de risque liés au mode de vie considérés comme un sujet de préoccupation pour l'Organisation mondiale de la santé. Car ces phénomènes sont en hausse dans la plupart des États membres, et la Belgique n'échappe pas à la tendance.
En Belgique? Notre pays ne se situe que légèrement en dessous de la moyenne du bloc en matière d'obésité (22,1% contre 23,3%). Le surpoids est plus problématique. La prévalence est de 59,5% (contre 58,7% au niveau régional), soit plus d'une personne sur deux. L'OMS relève que la surcharge pondérale est plus fréquente chez les hommes, une tendance confirmée en Belgique avec 67,5 des hommes en surpoids contre 51,4% des femmes.
→ LA CONSOMMATION D'ALCOOL:
L'ombre au tableau de notre pays est la surconsommation d'alcool. La Belgique est le troisième pays de l'UE où l'absorption d'alcool est la plus élevée: 12,6 litres par personne et par an. En tête du classement, on retrouve la Lituanie (15,2 litres/personne) et la République tchèque (12,7 L/p).
De manière générale, l'OMS constate que la consommation d'alcool, à la hausse dans les années 1990 et 2000, recule régulièrement depuis 2008 dans le bloc mais reste élevée, à 8,6 litres par personne et par an en 2014 ( contre 6,4 L/personne dans le monde). La moyenne de l'UE (10,2 L/p) aussi plus élevée par rapport au reste de la région.
→ LE TABAGISME:
La Belgique peut se targuer d'être sous la moyenne européenne: 23,9% des fumeurs contre une moyenne régionale de 29,2%. Les hommes belges ont plus tendance à fumer que les femmes (27,5% contre 20,5%).
→ LA VACCINATION:
Les niveaux de vaccination des enfants belges atteignent 96% pour la rougeole et 98 % pour la poliomyélite. La couverture est supérieure à la moyenne régionale européenne (94,3% pour la rougeole et 96,1 % pour la poliomyélite en 2015).
Il reste "beaucoup à faire" en Europe pour une couverture sanitaire juste
Les inégalités d'accès à des soins abordables financièrement sont "immenses en Europe", souligne l'Organisation mondiale de la santé . Elle ajoute que "beaucoup à faire" pour la mise en place d'une couverture sanitaire universelle.
Les frais de santé à la charge des ménages restent minimes en Europe de l'Ouest en comparaison avec les pays de la Communauté des États indépendants (CEI), issus de l'ancien bloc soviétique. Sur l'ensemble de la région, les dépenses totales de santé atteignent 8,2% du PIB en 2014, en hausse de 20% par rapport à 2000. Cette moyenne recouvre des réalités diverses: le chiffre s'établit à 7,1% en Russie, 9,1% au Royaume-Uni et 11,9% en Suède.
Surtout, la répartition de ces dépenses, entre public et privé, éclaire sur les politiques de santé d'un pays à un autre. Ainsi en Suède, l'État assure 84% des dépenses de santé (3.785 euros par habitant), contre 78,2% en France (3.043 euros) , 52,2% en Russie (827 euros) et 28,8% au Tadjikistan (46 euros).
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