Des mercenaires yéménites recrutés pour combattre en Ukraine
Les forces armées russes ont recruté des centaines de Yéménites pour combattre en Ukraine, annonce le Financial Times. Moscou négocierait aussi la fourniture d'armes aux rebelles houthis en mer Rouge.
Un groupe hétéroclite de mercenaires yéménites, essentiellement non volontaires, ont été recrutés pour combattre en Ukraine, montre une enquête du Financial Times. Ils expliquent s’être rendus en Russie après qu’on leur ait promis un emploi bien rémunéré et même la citoyenneté russe. Une fois arrivés en Russie avec l'aide d'une société liée aux Houthis, ils ont été enrôlés de force dans l'armée russe et envoyés sur les lignes de front en Ukraine.
Les mercenaires yéménites expliquent s'être rendus en Russie après qu'on leur ait promis un emploi bien rémunérés. Une fois arrivés sur place, ils ont été enrôlés de force dans l'armée russe.
Le conflit avec l’Ukraine attire de plus en plus de soldats étrangers à mesure que les victimes augmentent et que le Kremlin tente d’éviter une mobilisation totale, explique le journal. Parmi eux figurent des mercenaires du Népal et de l'Inde et quelque 12 000 soldats de l'armée régulière nord-coréenne qui sont arrivés pour participer aux combats contre les forces ukrainiennes dans la province russe de Koursk.
Au moins 200 combattants
Au moins 200 combattants yéménites se seraient rendus en Russie depuis le mois de juillet. Il s’agirait à la fois de militaires entrainés et d’hommes n’ayant aucune expérience du combat. Certains n’auraient pas de vêtements d’hiver appropriés. On signale déjà plusieurs morts et blessés parmi ces combattants yéménites.
L’épisode montre que la Russie resserre ses liens avec l’Iran et des groupes militants alliés au Moyen-Orient. Les rebelles houtihs, soutenus par Téhéran, ont perturbé les chaines d’approvisionnement mondiales en attaquant la navigation en mer Rouge à l’aide de missiles après le début de la guerre à Gaza en octobre dernier.
Le recrutement de soldats yéménites semble avoir commencé dès le mois de juillet. Le FT a pu voir un contrat d’enrôlement daté du 3 juillet, et contresigné par le chef d’un centre de sélection de soldats dans la ville de Nizhnii Novgorod.
La Russie négocierait également la fourniture d’armes aux Houthis, y compris des missiles anti-navires, en espérant ainsi maintenir la pression sur l’Occident.
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