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Vives tensions entre les Etats-Unis et l'Iran à l'ONU

©AFP

Donald Trump s'en est pris à l'Iran ce mardi lors de l'ouverture de l'assemblée générale des Nations unies, accusant son président Hassan Rohani de "semer le chaos" au Moyen Orient. Le président iranien lui a répondu, assimilant le discours de Trump au "nazisme".

Le président des Etats-Unis Donald Trump s'en est pris durement à l'Iran et à son président Hassan Rohani ce mardi, lors de l'ouverture de la 73e assemblée générale des Nations unies à New York.

"Les dirigeants iraniens sèment le chaos", a-t-il dit, accusant l'Iran de provoquer des guerres dans les pays voisins. Ils "pillent leur nation pour semer le chaos dans leur pays et dans le voisinage", a-t-il ajouté, "les dirigeants de l'Iran ont pillé les fonds religieux (...) pour s'enrichir et envoyer leurs alliés faire la guerre"

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Trump a de nouveau dénoncé l'accord sur le nucléaire. "L'accord iranien était une manne" pour le pouvoir iranien. "La dictature a utilisé ces fonds pour provoquer un chaos et des massacres". Le président américain a ensuite lancé un appel à "isoler le régime iranien" auprès des autres dirigeants.

"Malgré les demandes, je ne rencontrerai pas le président iranien Hassan Rohani. Peut-être dans le futur. Je suis sûr qu'il est quelqu'un d'adorable", avait-il écrit sur Twitter peu avant son intervention.

Rohani contre-attaque

Le président Hassan Rohani a répondu à Donald Trump avec une grande fermeté. "Avec les Etats-Unis, c’est la loi du plus fort qui fait foi", a-t-il dénoncé. Hassan Rohani a accusé Donald Trump de "fomenter des tendances nationalistes, extrémistes et xénophobes qui ressemblent au nazisme" et de "confronter le multilatéralisme", ce qui est "un symptôme de faiblesse d’esprit, une incapacité à comprendre un monde complexe et interconnecté".

Le président iranien a appelé les Etats-Unis à "revenir dans les institutions internationales" au lieu de "menacer tous les pays". Il a aussi salué "les efforts de l’Europe, de la Russie et de la Chine pour poursuivre la mise en œuvre des accords sur le nucléaire."

Rejet de la globalisation

"Nous rejetons l'idéologie du mondialisme et nous embrassons celle du patriotisme", a encore dit le président des Etats-Unis lors de son intervention, s'opposant fermement au multilatéralisme, l'essence des Nations unies. "Le monde est plus riche, l'humanité va beaucoup mieux en raison de cette constellation incroyable de nations", a-t-il lancé, en une ode au nationalisme, citant l'exemple de la Pologne et d'Israël.

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Le président des Etats-Unis a également égratigné la Chine, dénonçant le déséquilibre commercial qui "ne peut être toléré", avant de demander aux pays de l'OPEP de baisser les prix du pétrole.

Trump s'en est aussi pris à la politique de l'ONU concernant la migration. "Toutes les nations dans cette salle ont le droit de déterminer leur propre politique de migration en fonction de leurs intérêts", a-t-il ajouté, annonçant que les Etats-Unis ne participeraient pas au pacte mondial sur la migration. Il a invité à "aider les gens à construire leur avenir dans leur pays".

Après avoir attaqué la Cour pénale internationale qui n'a, à ses yeux, "aucune légitimité", il s'en est pris au socialisme. "Toutes les nations du monde devraient s'opposer au socialisme",source de "misère", a-t-il dit, regrettant "le régime oppressif" du Venezuela. 

Trump remercie Kim Jong-un

Le président des Etats-Unis a aussi félicité le président nord-coréen Kim Jong-un pour "son courage et les mesures encourageantes" qui ont déjà été prises. "Les missiles et les roquettes ne volent plus tous azimut", a-t-il ajouté. 

Le monde est "de plus en plus chaotique"

"Les divisions au sein du Conseil de sécurité sont graves", avait dit quelques minutes plus tôt le secrétaire général des Nations unies Antonio Gutteres.

Le monde "est de plus en plus chaotique"

Antonio Gutteres
secrétaire général de l'ONU

Le monde "est de plus en plus chaotique" a-t-il averti, dénonçant face aux représentants des 193 Etats membre de l'ONU la mise à mal du multilatéralisme au profit des relations bilatérales prônées par le président des Etats-Unis Donald Trump.

"Les relations de pouvoir sont moins claires, les valeurs universelles s'érodent", a dénoncé le secrétaire général de l'ONU. "Ceux qui voient leur voisin comme dangereux pourraient provoquer une menace là où il n'y en a pas", a encore averti Antonio Gutteres.

Le chef de l'ONU a aussi demandé aux Chef d'Etat ou de gouvernement de la planète de mieux prendre en compte les changements climatiques. Il a annoncé la convocation d'un sommet sur le sujet en septembre 2019.

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