En direct | Syrie: la chute du régime saluée, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit ce lundi
Les rebelles syriens ont annoncé dimanche avoir mis fin au régime de Bachar al-Assad suite à une offensive éclair. Suivez ici ces évènements historiques.
Après 24 ans au pouvoir, dont la moitié sous une guerre civile dévastatrice, le président Bachar al-Assad a fui la Syrie pour la Russie, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes. Un tournant de l'histoire qui a mis fin dimanche à un demi-siècle de règne sans partage de son clan familial.
"Enfin, le régime d'Assad est tombé", a déclaré le président américain Joe Biden, tout en soulignant que "certains des groupes rebelles" avaient des "antécédents de terrorisme". Il a affirmé qu'Assad devrait "rendre des comptes" pour les "centaines de milliers de Syriens innocents" qui ont été "maltraités, torturés, et tués".
En Syrie, des scènes de liesse ont accueilli la chute d'Assad et l'entrée dans la capitale Damas du chef des rebelles islamistes, Abou Mohammed al-Joulani.
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Quelle transition pour la Syrie? | Quelle baisse des taux pour la BCE? | Christopher Dembik est l'invité du Brief
Les rebelles, menés en partie par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), anciennement affilié à Al-Qaïda, contrôlent désormais des zones stratégiques. Ce qui soulève des préoccupations internationales sur la stabilisation du pays.
Suivez ici en direct les derniers développements de ces évènements historiques.
Les marchés gardent leur calme face à la chute d'Assad
La chute de Bachar al-Assad n'a pas provoqué de grand remous sur les marchés pour le moment. Les prix de l'or et du pétrole ont augmenté d'environ 0,4%, mais il s'agit d'un mouvement modeste face à une telle situation. Il n'y a aucun signe de ruée vers la sécurité.
Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU ce lundi
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence ce lundi après-midi pour des discussions à huis clos sur la Syrie, après la chute du président Bachar al-Assad, ont indiqué, dimanche, plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.
Les consultations, qui auront lieu à partir de 15h, ont été demandées par la Russie.
Joe Biden avertit que "certains des groupes rebelles" en Syrie ont des "antécédents de terrorisme"
Le président Biden a averti dimanche que "certains des groupes rebelles" ayant participé à l'offensive éclair qui a provoqué la chute de Bachar al-Assad en Syrie avaient des "antécédents de terrorisme et de violation des droits humains".
"Nous avons pris note des déclarations des dirigeants de ces groupes rebelles ces derniers jours, et ils disent ce qu'il faut en ce moment, mais alors qu'ils s'apprêtent à prendre de plus grandes responsabilités, nous allons évaluer non seulement leurs mots, mais aussi leurs actes", a prévenu le président américain lors d'une allocution à la Maison-Blanche.
Israël frappe un complexe de sécurité et un centre de recherche à Damas
Israël a lancé trois frappes aériennes dimanche contre un complexe de sécurité et un centre de recherche gouvernemental de la capitale syrienne qui, selon l'État hébreu, aurait été utilisé par l'Iran pour développer des missiles, ont déclaré à Reuters deux sources de sécurité régionales. Les frappes ont causé des dommages importants au siège principal des douanes et aux bâtiments adjacents aux bureaux du renseignement militaire au sein du complexe de sécurité, situé dans le quartier de Kafr Sousa à Damas, ont déclaré les sources.
Des responsables israéliens ont exprimé des inquiétudes quant au fait que des armes chimiques et d'autres munitions et missiles, interdits, que la Syrie a conservés pourraient désormais tomber entre les mains des rebelles islamistes qui ont pris d'assaut Damas dimanche.
Plus tôt dimanche, Israël a frappé au moins sept cibles dans le sud-ouest de la Syrie, dont la base aérienne de Khalkhala, au nord de la ville de Soueïda, dont les troupes de l'armée syrienne se sont retirées la nuit dernière, ont indiqué les sources.
Israël mène depuis des années des frappes contre des cibles liées à l'Iran en Syrie, mais a intensifié ces raids depuis l'attaque du 7 octobre 2023.
Bachar Al-Assad est à Moscou, selon les agences de presse russes
Le président syrien déchu Bachar Al-Assad et sa famille sont arrivés en Russie et ont obtenu l'asile politique auprès des autorités russes, a déclaré dimanche une source du Kremlin citée par les agences de presse russes.
"Le président syrien Assad est arrivé à Moscou. La Russie leur a accordé (à lui et à sa famille) l'asile pour des raisons humanitaires", a dit la source citée par l'agence Interfax. TASS et Ria Novosi, deux autres agences, rapportent également ces propos.
Joe Biden va tenir une réunion sur la situation en Syrie
Joe Biden va réunir dimanche ses conseillers pour évoquer la situation en Syrie, a annoncé un porte-parole de la Maison-Blanche, après l'offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute de Bachar al-Assad. "Le président va rencontrer les membres de son équipe à la sécurité nationale pour être tenu au courant des développements de la situation en Syrie", a déclaré sur X Sean Savett, porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a affirmé samedi que les priorités des États-Unis pour la Syrie après le départ de Bachar al-Assad étaient de prévenir toute résurgence du groupe Etat islamique (EI) et d'empêcher une "catastrophe humanitaire". Les retombées de ce changement sur les pays de la région "sont un sujet de préoccupation", a-t-il déclaré lors d'une conférence en Californie, affirmant avoir une préoccupation particulière pour l'EI.
Les États-Unis comptent près de 900 soldats stationnés en Syrie et 2.500 en Irak dans le cadre de la coalition internationale établie en 2014 pour aider à lutter contre l'EI. Les forces américaines ont régulièrement mené des frappes en Syrie, y compris sur les milices affiliées à l'Iran, qui était l'un des principaux soutiens d'Assad.
Pour Kiev, la chute de Bachar al-Assad démontre la "faiblesse du régime de Poutine"
L'Ukraine a salué dimanche la chute de Bachar al-Assad en Syrie, affirmant qu'elle démontrait la "faiblesse du régime de (Vladimir) Poutine qui en était l'allié" et que les dictatures qui ont parié sur le président russe étaient vouées à la même fin.
"Assad est tombé. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi pour les dictateurs qui misent sur Poutine. Il trahit toujours ceux qui comptent sur lui", a affirmé sur X le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga. "Les événements en Syrie démontrent la faiblesse du régime de Poutine, qui est incapable de se battre sur deux fronts et abandonne ses alliés les plus proches au profit de son agression contre l'Ukraine", a abondé son ministère dans un communiqué.
Selon Kiev, la chute de Bachar al-Assad "affaiblira de manière significative l'expansionnisme de la Russie" au Moyen-Orient, alors Moscou disposait jusqu'à présent de deux bases militaires en Syrie. Andriï Sybiga a assuré que Kiev souhaitait "ouvrir la voie au rétablissement des relations (avec la Syrie) à l'avenir".
Al-Joulani, le chef des rebelles syriens, un djihadiste déguisé en homme politique
Sous ses dehors d'homme politique, tel qu'il se présente aux médias occidentaux, Abou Mohammed al-Joulani, le leader de l'offensive victorieuse contre le régime syrien, est aussi un des terroristes islamistes les plus recherchés au monde.
Retrouvez-son portrait ci-dessous.
L'opposition syrienne appelle à une période de transition de 18 mois avant les élections
La Syrie devrait bénéficier d'une période de transition de 18 mois pour établir "un environnement sûr, neutre et calme" en vue d'élections libres, a déclaré à Reuters Hadi Al-Bahra, chef de la principale opposition syrienne à l'étranger, en marge du Forum de Doha, ce dimanche.
Le président de la Coalition nationale syrienne a déclaré que la Syrie devrait rédiger une constitution dans les six mois, sur laquelle la première élection serait un référendum. "La constitution dira: allons-nous avoir un système parlementaire, un système présidentiel ou un système mixte? Sur cette base, nous organiserons des élections et le peuple choisira son dirigeant", a déclaré Al-Bahra, ajoutant que l'opposition avait demandé aux employés de l'État de continuer à se présenter au travail jusqu'à la transition du pouvoir, et leur avait assuré qu'ils ne subiraient aucun préjudice.
Benjamin Netanyahou salue la chute du régime Assad
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a salué dimanche l'éviction du président syrien Bachar al-Assad comme un "jour historique" qui fait suite aux coups portés par Israël contre ses partisans, l'Iran et le Hezbollah au Liban.
Lors d'une visite dans la région proche de la frontière avec la Syrie, il a déclaré qu'il avait ordonné aux forces israéliennes de s'emparer de secteurs dans la zone tampon afin d'assurer la sécurité d'Israël et a ajouté qu'il ne permettrait "à aucun ennemi de s'emparer de la zone tampon".
Les Syriens d'Allemagne descendent dans les rues pour célébrer la chute du régime
Plusieurs centaines de Syriens d'Allemagne ont fêté dimanche dans la rue la chute du régime. Au son des klaxons de voitures et en agitant des drapeaux vert, blanc, noir et rouge aux couleurs de l'opposition syrienne, plusieurs dizaines de personnes ont commencé très tôt dimanche à défiler spontanément sur une avenue du quartier populaire de Neukölln à Berlin, où vivent de nombreux migrants, avant de converger sur une place du quartier voisin de Kreuzberg pour une manifestation qui a rassemblé quelque 2.000 personnes selon la police. La plus grande diaspora syrienne établie dans l'Union européenne vit en Allemagne.
L'Allemagne compte plus d'un million de réfugiés syriens arrivés après le déclenchement de la guerre civile en 2011, avec une importante communauté installée à Berlin. "Le pays ne doit pas maintenant tomber entre les mains d'autres radicaux, quelle que soit la forme qu'ils prennent", a déclaré ce dimanche la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Le chancelier Olaf Scholz, de son côté, a parlé d'une "bonne nouvelle", dénonçant l'oppression "brutale" du régime Assad.
Pour la Turquie, le pouvoir a "changé de mains" en Syrie
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a pris acte dimanche de "l'effondrement" du gouvernement syrien et de la chute de Damas aux mains des rebelles menés par les islamistes, qui ont fait fuir le président Bachar al-Assad.
Le chef de la diplomatie turque s'exprimait au Qatar après les réunions, samedi, avec ses homologues russe et iranien qui n'ont pu que constater l'ampleur de l'offensive fulgurante des rebelles ayant mis fin à cinq décennies de règne du parti Baas en Syrie.
"Le régime d'Assad s'est effondré et le pouvoir a changé de mains dans le pays", a constaté M. Fidan devant le Forum de Doha pour le dialogue politique international.
Il a ajouté qu'Assad serait "probablement hors de Syrie" en réponse aux questions de la presse qui demandait où se trouve le chef de l'État syrien.
La Turquie, sans être directement impliquée en Syrie mais qui y reste influente, a soutenu divers mouvements rebelles et a vu d'un bon œil leurs récentes avancées fulgurantes.
La Turquie, l'Iran et la Russie sont toutefois partenaires depuis 2017 du processus dit d'Astana, qui vise à mettre fin à la guerre civile en Syrie. Moscou et Téhéran ont apporté ces dernières années un soutien militaire aux forces d'Assad et un cessez-le-feu conclu en 2020 sous l'égide de la Russie et de la Turquie a apaisé le conflit pendant plusieurs années. La Turquie partage une frontière de 900 kilomètres avec la Syrie et accueille près de trois millions de réfugiés syriens.
L'ambassade iranienne à Damas prise d'assaut
L'ambassade d'Iran dans la capitale syrienne a été prise d'assaut par les rebelles après la chute de Damas et de Bachar al-Assad, a rapporté la télévision d'État iranienne. "On dit que l'ambassade iranienne a été prise d'assaut, ainsi que des magasins voisins, par un groupe armé différent de celui qui contrôle actuellement [la majeure partie] de la Syrie", a déclaré la télévision d'État iranienne, faisant référence à Hayat Tahrir al-Cham (HTC), fer de lance de l'avancée des rebelles dans l'ouest de la Syrie.
Des images de l'intérieur de l'ambassade ont été diffusées par la chaîne saoudienne al-Arabiya, montrant que les assaillants avaient fouillé dans le mobilier et les documents à l'intérieur du bâtiment et endommagé certaines fenêtres. Ces vidéos n'ont pas encore pu être vérifiées par l'agence Reuters.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a déclaré dimanche que les diplomates iraniens avaient quitté l'ambassade tôt le matin, avant l'assaut.
La Russie affirme qu'Assad a "démissionné de son poste" et quitté le pays
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dimanche que le président syrien Bachar al-Assad avait quitté ses fonctions et quitté le pays après avoir donné l'ordre de procéder à une passation de pouvoir pacifique.
"Nous exhortons toutes les parties concernées à s'abstenir de recourir à la violence et à résoudre toutes les questions de gouvernance par des moyens politiques."
Dans un communiqué, le ministère n'a pas précisé où se trouvait Assad et a indiqué que la Russie n'avait pas pris part aux négociations relatives à son départ. "À l'issue des négociations entre Bachar al-Assad et un certain nombre de participants au conflit armé sur le territoire de la République arabe syrienne, il a décidé de démissionner de la présidence et a quitté le pays, en donnant des instructions pour un transfert pacifique du pouvoir. La Russie n'a pas participé à ces négociations", a déclaré le ministère.
Extrêmement préoccupée par les événements en Syrie, Moscou exhorte toutes les parties à s'abstenir de toute violence. "Nous exhortons toutes les parties concernées à s'abstenir de recourir à la violence et à résoudre toutes les questions de gouvernance par des moyens politiques", indique le communiqué. "À cet égard, la Fédération de Russie est en contact avec tous les groupes de l'opposition syrienne."
Le communiqué précise que les bases militaires russes en Syrie ont été placées en état d'alerte, mais qu'aucune menace sérieuse ne pèse sur elles à l'heure actuelle.
Les États-Unis ne quitteront pas la Syrie, prévient le Pentagone
Les États-Unis maintiendront leur présence dans l'est de la Syrie et prendront les mesures nécessaires pour empêcher une résurgence de l'État islamique, a déclaré, dimanche, Daniel Shapiro, secrétaire adjoint à la défense pour le Moyen-Orient.
S'exprimant quelques heures après que les rebelles syriens ont annoncé avoir renversé le gouvernement de Bachar al-Assad, Daniel Shapiro a appelé toutes les parties à protéger les civils, en particulier les minorités, et à respecter les normes internationales. "Nous sommes conscients que les circonstances chaotiques et dynamiques sur le+terrain en Syrie pourraient permettre à Daech de trouver la capacité de devenir actif, de planifier des opérations extérieures, et nous sommes déterminés à travailler avec ces partenaires pour continuer à dégrader leurs capacités", a-t-il déclaré depuis la conférence sur la sécurité du Dialogue de Manama, dans la capitale de Bahreïn.
"Nous sommes déterminés à assurer la défaite durable de l'État islamique, à garantir la détention en toute sécurité des combattants de Daech et le rapatriement des personnes déplacées", a-t-il ajouté.
La Chine espère que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible"
Le ministère chinois des Affaires étrangères a espéré dimanche que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible", après la prise de contrôle de Damas par les rebelles islamistes et la fuite du président Bachar al-Assad.
Pékin "suit de près l'évolution de la situation en Syrie et espère que la Syrie retrouvera la stabilité dès que possible", a écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Le gouvernement chinois a activement aidé les citoyens chinois désireux de quitter la Syrie de manière sûre et ordonnée, et a maintenu le contact avec les citoyens chinois restés en Syrie", a déclaré le ministère, qui avait conseillé jeudi à ses ressortissants de quitter la Syrie "dès que possible".
"Nous exhortons les parties syriennes concernées à prendre des mesures pour assurer la sécurité des institutions et du personnel chinois en Syrie", a ajouté le ministère, selon lequel "à l'heure actuelle, l'ambassade de Chine en Syrie tient bon et nous continuerons à fournir une assistance complète aux citoyens chinois qui en ont besoin".
Si la Russie et l'Iran ont été les plus proches soutiens de la Syrie ces dernières années, les liens de Damas avec la Chine se sont renforcés. La Chine est l'un des rares pays en dehors du Moyen-Orient où Bachar al-Assad s'est rendu depuis le début de la guerre civile en 2011. Lors de ce voyage en 2023, le président chinois Xi Jinping et M. Assad avaient d'ailleurs annoncé un "partenariat stratégique" entre leurs deux pays.
La France salue la chute du régime et appelle à rejeter l'extrémisme
La France "salue" la chute du régime de Bachar al-Assad après "plus de 13 ans d'une répression d'une grande violence contre son propre peuple", et appelle les Syriens à rejeter l'"extrémisme", au lendemain d'une offensive fulgurante de rebelles islamistes, a réagi dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"La France appelle (…) au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie."
"Alors que le régime (de Bachar al-Assad) n'a eu de cesse d'opposer les Syriens entre eux, que la Syrie est fracturée et fragmentée, le temps de l'unité est venu", estime-t-il dans un communiqué, en appelant "tous les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme".
"La France appelle (…) au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie", et, sur le plan intérieur, "à une transition politique pacifique et respectueuse de la diversité du peuple syrien, qui protège les civils et toutes les minorités".
Paris affirme qu'elle "prendra toute sa part [...] pour aider les Syriens à trouver le chemin de la réconciliation et de la reconstruction à travers une solution politique inclusive, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies". Cette résolution, adoptée le 18 décembre 2015, établit une feuille de route détaillée pour résoudre le conflit syrien par un processus politique dirigé par les Syriens, avec une facilitation de l'ONU, et l'organisation d'élections libres et équitables sous la supervision des Nations unies.
Où se trouve Bachar al-Assad?
Russie, Iran ou encore Amérique du Sud? Les rumeurs vont bon train au sujet du président syrien Bachar al-Assad qui a quitté le pouvoir, et le pays, mais pour l'instant, personne ne semble savoir où celui-ci s'est réfugié avec sa femme et ses enfants. Pour certains, il aurait déjà quitté la Syrie il y a plusieurs jours et se trouverait à Moscou, mais cette information n'a pas été prouvée.
Pendant près d'un quart de siècle, Bachar al-Assad a dirigé la Syrie d'une main de fer, notamment à travers la guerre civile qui a frappé son pays.
Retrouvez-son portrait ci-dessous.
Pour Donald Trump, la Russie avait "abandonné" Bachar al-Assad, et n'aurait jamais dû être impliquée
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a déclaré ce dimanche, en réaction aux évènements en Syrie, que l'abandon par la Russie du président syrien Bachar al-Assad avait conduit à sa chute. Selon lui, Moscou n'aurait jamais dû le protéger en premier lieu et s'en est ensuite désintéressée en raison de la guerre en Ukraine, qui n'aurait jamais dû commencer, a-t-il expliqué sur son réseau Truth Social.
Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a ajouté que la Russie et l'Iran, l'autre principal soutien d'Assad, "sont actuellement affaiblis, l'un à cause de l'Ukraine et d'une mauvaise économie, l'autre à cause d'Israël et de ses succès au combat".
"Assad n'est plus là. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne souhaitait plus le protéger."
Les rebelles syriens annoncent la chute du régime Assad
Les rebelles syriens ont annoncé ce dimanche à la télévision avoir mis fin au régime de Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 24 ans, à la suite d'une offensive éclair ayant débuté il y a à peine deux semaines. Les insurgés, menés par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont pris le contrôle de Damas sans rencontrer de résistance significative. Ils ont pénétré dans le palais présidentiel et libéré des prisonniers.
Dans les rues de Damas et d'autres villes, comme Homs, des milliers de personnes ont célébré la chute du régime, dans une manifestation de célébration populaire.
L’armée syrienne a affirmé poursuivre des opérations dans des zones stratégiques, tandis que le Premier ministre, Mohamed Al-Jalali, a proposé une transition politique et des élections libres, se disant ainsi prêt à coopérer.
Bachar al-Assad aurait, lui, quitté Damas par avion pour une destination inconnue. Des rumeurs circulent sur un éventuel accident d’avion.
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