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La nouvelle galerie Bortier ciblée par Inter-Environnement

Pour Inter-Environnement Bruxelles, le projet de réaménagement de la galerie Bortier laisse la part trop belle aux métiers de bouche. ©Jonas Lampens

Pour Inter-Environnement Bruxelles, le projet de réaménagement de la galerie Bortier fait la part trop belle aux métiers de bouche et enfreint le Plan régional d'affectation du sol (Pras).

Présenté la semaine dernière par ses promoteurs et par les autorités de la Ville de Bruxelles, le projet de réaménagement de la galerie Bortier passe mal auprès d'Inter-Environnement Bruxelles (IEB). Ce projet, mené "en toute opacité et sans respect du cadre légal" par la Ville, fait en effet la part trop belle aux métiers de bouche, qui occuperont huit cellules, au détriment des trois libraires "devenus alibis culturels".

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Pour l'association de défense de l'environnement, le projet porté par Thierry Goor (Choux de Bruxelles, Wolf, Fox) enfreint le Plan régional d'affectation du sol (Pras) dans la mesure où les commerces de bouche ont été admis dans une zone où l'horeca ne peut être qu'un complément, et non une activité principale. IEB reproche en outre à la Régie foncière l'absence de tout appel à projets et de toute concertation avec les locataires en place.

Déglingue

"Un recours doit cibler une décision basée sur un acte juridique. Mais ici, il n'y a rien. Nous n'avons donc pas de possibilité d'agir."

Isabelle Marchal
Administratrice d'IEB

"Il y a eu d'autres projets, mais ceux-ci n'ont jamais reçu de réponse. Et cela fait longtemps que l'on propose aux candidats repreneurs des baux trop courts (un an) ou dont le loyer est trop élevé", souligne Isabelle Marchal, administratrice d'IEB. Qui n'en veut toutefois pas à Thierry Goor.

"Il est de bonne foi. Mais il est désolant de voir la Ville laisser la galerie se déglinguer. Développer des commerces de bouche de qualité ne doit pas se faire au détriment de libraires déjà fragilisés, mais plutôt remplacer les commerces de malbouffe environnants".

Le problème d'IEB, c'est que ses protestations risquent de rester lettre morte. "Un recours doit cibler une décision basée sur un acte juridique. Mais ici, il n'y a rien. Nous n'avons donc pas de possibilité d'agir. Pour qu'un recours puisse être introduit, il aurait fallu qu'il émane d'un candidat évincé", dit Isabelle Marchal.

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