Philippe Henroz élu président de Fevia Wallonie: "Osons le réseautage"
Philippe Henroz succède à Arnaud Bonnel à la présidence de Fevia Wallonie. Sa priorité: miser sur l'innovation, tout en réconciliant exportation et circuits courts.
Passage de témoin ce vendredi à la présidence de Fevia Wallonie. Arnaud Bonnel, le CEO de Food 'n Joy, cède les rênes de la fédération du secteur alimentaire à Philippe Henroz, directeur général de la Brasserie d'Orval. À charge pour ce dernier de continuer à stimuler l'esprit d'innovation des entreprises dans le sens d'une meilleure durabilité.
Le président sortant se veut optimiste. "Il y a une prise de conscience au niveau politique de l'importance du secteur alimentaire. Mon mandat se termine avec l'arrivée d'un nouveau gouvernement wallon plus favorable à l'entrepreneuriat que ses prédécesseurs", lance-t-il. Les ailes socialiste et écologiste de la coalition sortante apprécieront...
Exportations et approvisionnement local
Actif dans un secteur – la brasserie – très présent sur les marchés d'exportation (Orval faisant figure d'exception avec plus de 90% de la production consommée chez nous), Philippe Henroz met la pédale douce quand on aborde la question de la durabilité par le biais des circuits courts. "De nombreuses entreprises alimentaires wallonnes sont de grosses exportatrices. L'exportation est le principal moteur de croissance du secteur", rappelle le nouveau président de Fevia Wallonie.
L'un n'empêche pas l'autre, ajoute-t-il. "Nous devons continuer à miser sur les chaînes d'approvisionnement locales qui privilégient l'agriculture durable. L'industrie alimentaire wallonne est étroitement liée à l'agriculture, 64% des matières premières utilisées par nos entreprises provenant du sol belge", souligne Philippe Henroz.
"Mon premier message aux entrepreneurs de mon secteur, c'est de leur dire: osez le réseautage. Un capitaine d'entreprise ne peut plus agir seul."
Partage des connaissances et champions wallons
Dans un contexte qui reste difficile et marqué par un nombre important de faillites, l'heure est à l'accompagnement des entreprises, par le biais des aides à l'investissement notamment. "L'idéal, ce sont les abattages fiscaux, d'autant que nous restons une industrie intensive en investissements", dit le nouveau patron des patrons de l'alimentaire wallon.
Philippe Henroz évoque aussi une autre piste. "Mon premier message aux entrepreneurs de mon secteur, c'est de leur dire: osez le réseautage. Il y a beaucoup de connaissances partout, mais on n'ose pas les transmettre. Or, un capitaine d'entreprise ne peut plus agir seul", dit-il.
Une analyse partagée par Arnaud Bonnel. "À titre personnel, je milite pour la création de champions wallons via la mise en commun des compétences des entreprises. En boulangerie par exemple, nous sommes cinq ou six acteurs dont les activités sont compatibles, mais nous vivons les uns à côté des autres. L'idéal, c'est de chercher à atteindre une taille critique pour garder un ancrage wallon".
Les plus lus
- 1 Incendie au Sanglier des Ardennes de Marc Coucke (Durbuy): des dizaines de personnes évacuées et des dégâts importants
- 2 "Trump fait imploser le dollar, Nvidia deux fois plus gros qu'Apple..." Les 5 prédictions les plus folles de Saxo pour 2025
- 3 En France, la fin annoncée du gouvernement de Michel Barnier
- 4 France: Michel Barnier recourt au 49.3 malgré la menace de censure
- 5 Le XRP devient la troisième plus grande crypto au monde