Les stocks de gaz se vident à une vitesse plus vue depuis 2018 alors que les prix sont toujours élevés
L'Europe consomme ses réserves de gaz au rythme le plus rapide depuis 2018 en raison de températures froides, et ce, alors que les prix de gros du gaz sont toujours à un niveau record.
Les prix de gros du gaz européen ne semblent pas décroître en ce début d'année, alors qu'ils ont atteint un niveau record depuis plus d'un an le 2 janvier dernier à un peu plus de 50 euros le mégawattheure sur le marché à terme néerlandais, la référence européenne, soit le niveau le plus élevé depuis octobre 2023.
Le marché réagit ainsi à l'annonce de la fin des livraisons russes de gaz par gazoduc à l'Europe via l'Ukraine. Le mercredi 1ᵉʳ janvier, le robinet de gaz a été fermé, car Kiev, qui se défend contre une invasion russe depuis février 2022, n'a pas voulu renouveler le contrat signé en 2019.
Les exportations de gaz vers l'Europe via le territoire ukrainien s'élevaient à un peu plus de 14 milliards de mètres cubes par an, selon des chiffres officiels.
Si cela ne représente qu'une petite partie (5%) de la demande de gaz naturel en Europe, qui importe du gaz naturel liquéfié (GNL) plus coûteux depuis la guerre en Ukraine, le contrat arrivant à échéance avait déjà suscité une certaine nervosité ces derniers jours.
Les stocks de gaz se vident rapidement
Les stocks européens de gaz en Europe sont actuellement remplis à 70%, contre 86% l'an dernier au même moment. Il n'est nullement question de pénurie, mais les réserves seront plus difficiles à remplir à la sortie de l'hiver, ce qui risque d'avoir des conséquences à court terme sur les cours du gaz.
L'Europe compte toujours plus sur le gaz naturel liquéfié (GNL), acheminé par méthaniers, pour assurer son approvisionnement. Les températures sont assez froides sur une grande partie du Vieux Continent, ce qui soutient la consommation de gaz naturel.
En Belgique, les stocks sont actuellement remplis à 68,23%, soit 6.0248 TWh. Au maximum de leur capacité, les stocks de gaz peuvent couvrir 3,94% de la consommation annuelle du pays, soit l'équivalent de sept jours de grand froid en hiver.
L'ampleur de la diminution des réserves de gaz en Europe – en particulier dans les pays les plus touchés par la fermeture du gazoduc – et la nécessité de les reconstituer au cours de l'été sont désormais à l'étude. Plusieurs pays d'Europe connaissent, dans le même temps, des températures glaciales, ce qui entraîne une augmentation des besoins de chauffage et donc de la demande de gaz naturel.
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