Publicité

Delhaize: "L'abandon du plan signifierait l’apparition d'un scénario B et des pertes d'emplois"

©EPA

Après l'échec des conseils d'entreprise extraordinaires, de la conciliation, que peut-on envisager pour dénouer l'épineux problème de franchise chez Delhaize? La question reste entière alors que 15 magasins sont toujours fermés.

On pourrait parler du jour d'après, mais un jour qui n'apporte rien de plus au dossier de passage sous franchise des magasins Delhaize. Même le conciliateur, Matthias Jacxsens, n'a pas réussi à rapprocher les positions de la direction et des syndicats. Désormais, que fait-on?

"L'enlisement du conflit rend peu probable une deuxième réunion de conciliation", affirmait Myriam Delmée, présidente du SETCa ce mardi après 10 heures de discussions.

Publicité

Chez Delhaize, on y croit toujours ou tout au plus on l'espère. "Nous sommes demandeurs de poursuivre le processus avec le conciliateur." La direction rappelle que la franchise est la "seule option" pour offrir un futur aux 128 magasins et aux 9.000 salariés de ces magasins.

"Quand on voit Colruyt qui annonce aujourd'hui céder 75% des parts de Dreamland et supprimer 192 emplois, je ne sais pas ce qui est le mieux."

Delhaize

"Quand on voit Colruyt qui annonce aujourd'hui céder 75% des parts de Dreamland et supprimer 192 emplois, je ne sais pas ce qui est le mieux", nous explique-t-on chez Delhaize.

Conciliation ou clash?

Le conciliateur est-il donc encore la clé pour dénouer ce problème plus épineux que jamais? Il devrait, dans les prochaines heures ou prochains jours, faire son compte rendu au ministre Pierre-Yves Dermagne qui garde l'espoir de voir les deux parties se remettre autour de la table.

Publicité

En attendant, un conseil d'entreprise ordinaire se tiendra mardi prochain au siège de Delhaize. La direction se dit toujours prête à répondre aux questions des syndicats, mais pas à tirer un trait sur sa décision.

"Nous sommes ouverts à des alternatives, qu'on ne nous a pas encore présentées, mais pas à l'abandon du plan qui signifierait l’apparition d'un scénario B avec des pertes d'emplois."

Delhaize

En interne, elle affirme "s'efforcer de mener un dialogue serein et constructif. Nous faisons tout notre possible afin de répondre à toutes les questions relatives au plan d'avenir et restons ouverts la discussion".

Et de conclure: "Nous sommes ouverts à des alternatives, qu'on ne nous a pas encore présentées, mais pas à l'abandon du plan qui signifierait l’apparition d'un scénario B avec des pertes d'emplois."

En attendant, seuls 15 magasins restaient fermés ce mercredi dont 12 à Bruxelles et 3 en Wallonie. L'envoi de huissiers pour forcer à la réouverture des magasins se poursuit, notamment ce mercredi à Mons où une syndicaliste a été interpellée par la police> Retrouvez ici la liste des magasins ouverts ou fermés du groupe. 

Les syndicats dénoncent l'interpellation d'une de leurs membres lors d'une action à Mons

La CNE, le SETCa et la CGSLB ont dénoncé en front commun l'interpellation, mercredi matin, par la police d'une permanente syndicale sur le parking du Delhaize de Mons, où un piquet de grève était installé. Menottée, la syndicaliste a été embarquée et libérée plus tard dans la journée.

Un huissier avait été envoyé sur le site montois pour la première fois depuis l'entame du conflit social, pour garantir l'ouverture du magasin et l'accès de la clientèle, a retracé Bertrand Delplanque, permanent SETCa, a retracé Bertrand Delplanque, permanent SETCa.

"La police a demandé sa carte d'identité à notre collègue de la CNE" mais cette dernière ne s'est pas immédiatement exécutée. "Au bout d'un moment, un policier l'a menottée et elle a été embarquée dans une voiture banalisée. Elle a été libérée plus tard à la condition de respecter l'ordonnance émise, qui stipulait que nous ne pouvions plus nous trouver sur la propriété privée de Delhaize", a conclu M. Delplanque.

Publicité
Publicité
En 2024, le gaz russe transitant par l'Ukraine représente encore 5% du total des importations de l'UE, contre 11% en 2021.
Le gaz russe donne un nouveau coup de chaud aux prix énergétiques européens
La fin d'un contrat permettant le transit de gaz russe par l'Ukraine rajoute une couche de pression sur les prix du gaz, déjà poussés vers le haut par la baisse des importations de GNL, l'utilisation des stocks et le froid.
Messages sponsorisés