Bekaert vise une marge bénéficiaire d'au moins 10% d'ici à 2026
Les précédents patrons de Bekaert s'étaient déjà cassé les dents pour atteindre une marge bénéficiaire de 10%, l'objectif que s'est à nouveau fixé l'actuel CEO Yves Sterkens lors d'une journée des investisseurs du groupe spécialisé dans la technologie de l'acier.
Avant le coup d'envoi de la journée des investisseurs de Bekaert à Londres, le nouveau CEO Yves Kerstens a présenté les grandes lignes de sa stratégie ce jeudi matin.
Dans un communiqué, il évoque une marge bénéficiaire attendue au-delà des 10% d'ici à 2026, contre plus de 8% en 2022. À moyen terme, la croissance organique du chiffre d'affaires devrait atteindre au moins 5%, corrigée des fluctuations des taux de change et des prix des matières premières.
Bekaert indique que les perspectives pour l'exercice 2023 restent inchangées et qu'il n'y aura pas de mise à jour sur la situation du marché.
Bekaert vise à maximiser le rendement total pour les actionnaires par le biais d'une croissance des bénéfices, de dividendes et de rachats d'actions, en s'appuyant sur un bilan solide.
Les investisseurs ont réagi froidement, le titre terminant en baisse de 0,42% à Bruxelles. Dans son communiqué, l'entreprise indique que les perspectives pour l'exercice 2023 restent inchangées et qu'il n'y aura pas de mise à jour de la situation du marché.
"Le consensus des analystes pour 2025 tient déjà compte d'une croissance annuelle moyenne des revenus de 5% par rapport à 2023 et d'une marge de 9%", écrit Stijn Demeester, analyste chez ING. "Les investisseurs pourraient donc être quelque peu réticents à intégrer les ambitions à moyen terme dans le prix de l'action, étant donné l'incertitude à court terme."
En outre, à plus long terme, on peut se demander si Yves Kerstens sera en mesure de réaliser une marge bénéficiaire de 10% d'ici à 2026. Il n'est pas le premier CEO à ambitionner une marge bénéficiaire aussi élevée à Bekaert.
Secteur de l'hydrogène, porteur pour Bekaert
Plus que dans le domaine des fils d'acier pour les muselets des bouchons de champagne ou des fils de fer de renforcement pour les pneus, Bekaert note une progression dans la production de membranes utilisées dans les machines qui produisent de l'hydrogène. Bekaert est l'un des principaux producteurs de matériaux de transport poreux (PTL), qui constituent un élément essentiel des membranes des appareils d'électrolyse utilisés pour produire de l'hydrogène.
Avant d'être promu en juillet dernier, Yves Kerstens dirigeait la division Specialty Products, qui comprend la production de PTL. De toutes les divisions de Bekaert, c'est cette division qui a connu la plus forte croissance l'année dernière.
Dans un communiqué, Bekaert indique d'ailleurs continuer d'investir dans les technologies d'électrolyse pour la production d'hydrogène vert. Le groupe annonce une prise de participation de 5 millions de dollars dans Ionomr Innovations.
La société canadienne est leader dans le développement et la commercialisation de membranes utilisées dans les électrolyseurs pour la production d'hydrogène vert. Les deux entreprises ont collaboré de manière intensive, principalement dans le cadre du développement des composants de l'électrolyseur AEM.
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