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Pourquoi Nyrstar plaît en rouge

Roland Junck, le CEO de Nyrstar, reste prudent. ©Photo News ©Photo News

Les investisseurs craignaient que ça ne soit pire... Nyrstar affiche une perte nette de 195 millions d'euros pour son exercice 2013. Le smelter belge a dû faire face à une dégradation des prix des matières premières et aussi à des baisses de livraisons en provenance de Talvivaara, dont la restructuration semble difficile. Le titre sa pavane en Bourse de Bruxelles, après ces résultats moins rudes qu'escompté.

Nyrstar ne distribuera pas de dividende pour son exercice 2013. L'an dernier, le smelter avait proposé à ses actionnaires une rémunération de 0,16 euro par action, via une réduction de capital. Pas d'artifice de ce genre cette fois-ci. "Le conseil d’administration a pris la décision de ne pas proposer aux actionnaires une distribution pour l’exercice financier 2013, reflétant ainsi son engagement à soutenir les opportunités identifiées par les plans de croissance de l’entreprise", annonce le communiqué rapportant les résultats 2013.

Pour le reste, Nyrstar annonce des chiffres en baisse, mais cependant moins rouges que ce que craignaient les analystes. L'Ebitda fondamental est en recul de 16% sur un an, à 185 millions d'euros (consensus 169 millions). Roland Junck, le CEO, explique cette baisse: "Ce repli est en partie dû à des vents macroéconomiques contraires soutenus et à la nette dégradation des prix des matières premières, en particulier ceux du cuivre, de l'or et de l'argent, mais aussi à des défis spécifiques à l'entreprise". Ainsi, l'ebitda du segment Mines (78 millions) a reculé de 40% par rapport à 2012. Par contre, l'ebitda du segment "traitement des métaux" a gagné 10%, à 149 millions.

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A savoir

Vous souhaitez consulter le communiqué de Nyrstar? Il est ici

Sur l'année, Nyrstar est clairement dans le rouge, affichant une perte de 195 millions d'euros (Degroof prévoyait une perte de 235 millons). Une perte plus que doublée, donc, par rapport à l'exercice 2012, puisqu'elle était alors de 96 millions. 

Le chiffre d'affaires, lui, s'établit à 2,824 milliards, en baisse de 8% (Degroof misait sur des revenus de 2,7 milliards).

Les investissements se sont élevés à 200 millions d'euros en 2013, en baisse de 19 %.

L'endettement net fin 2013 s'élevait à 670 millions d'euros, contre 681 millions au 31 décembre 2012.

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A noter que le communiqué publié ce jeudi matin par Nyrstar n'apprend rien de neuf concernant la réorganisation de Talvivaara. On y a apprend juste que Nyrstar participe toujours, avec plusieurs autres parties, à la réorganisation de l'entreprise finlandaise. Mais le ton n'est guère optimiste: "Il existe de considérables incertitudes quant à l’issue du processus de réorganisation de Talvivaara, la continuité des activités de Talvivaara et l’exécution de ses obligations en vertu de l’accord d’écoulement de zinc. Il n’est actuellement pas possible pour Nyrstar d’estimer le résultat le plus probable de la réorganisation et de son impact sur la valeur comptable de l’accord."

• Et pour 2014? Les dirigeants de Nyrstar espèrent visiblement un (petit) retournement du marché en 2014. Mais le mot d'ordre reste toujours "prudence": "Pour ce qui est de l'avenir, nous n'ignorons pas que 2014 est une année importante pour Nyrstar et s'il existe des signes avant-coureurs d'amélioration de la situation sur les marchés où nous évoluons, nous sommes conscients de la nécessité de gérer avec prudence et rigueur l'entreprise de manière à la pérenniser".

Par secteur d'activité:

Retrouvez dans ce tableau les chiffres de production de zinc, or, argent et cuivre, ainsi que les principales données financières (Cliquez pour agrandir)

 

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