Google licencie quatre salariés trop curieux
Google a licencié lundi quatre salariés accusés d’avoir consulté des documents internes auxquels ils n’auraient pas dû accéder, provoquant la colère de certains de leurs collègues qui y voient une mesure d’intimidation visant à empêcher le personnel du géant de l’internet de s’organiser, voire de se syndiquer.
Le quatuor contestataire, surnommé par les réseaux sociaux "les quatre de Thanksgiving", s’était à plusieurs reprises fait remarquer pour ses critiques de l’entreprise, prise à partie notamment pour son comportement face au harcèlement sexuel et pour sa collaboration avec la surveillance digitale en Chine.
"Cette décision est surtout destinée à entraver toute tentative d’organisation parmi les salariés."
La direction de Google a expliqué dans un e-mail à tous ses salariés avoir licencié quatre personnes ayant "clairement et à plusieurs reprises enfreint (leurs) politiques en matière de sécurité des données". "Ces personnes ont délibérément effectué des recherches systématiques sur les documents et les travaux d’autres salariés", des recherches qui n’entraient pas dans le cadre de leurs fonctions, ajoute l’entreprise.
La décision de Google est surtout destinée "à entraver toute tentative d’organisation parmi les salariés", estime un groupe d’employés de Google dans un message publié sur la plateforme Medium. Selon eux, l’entreprise aurait commencé par engager une société cherchant à empêcher la syndicalisation dans les entreprises. "À peu près au même moment, Google a remodelé ses politiques pour faire de la simple consultation de certains documents une infraction pouvant justifier un licenciement", ajoute le message.
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