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AstraZeneca s’offre EsoBiotec, la pépite de Mont-Saint-Guibert, pour un milliard de dollars

"AstraZeneca était la meilleure option. C'est une entreprise européenne, qui souhaite maintenir l'identité d'EsoBiotec et son ancrage local", souligne le CEO d'EsoBiotec Jean-Pierre Latere. ©Tim Dirven

AstraZeneca a annoncé ce lundi le rachat de la jeune biotech wallonne EsoBiotec, pour un montant pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars. Une succes story qui ne fait peut-être que commencer.

C'est l'histoire d'une start-up wallonne de treize personnes, née en 2020, et rachetée pour un milliard de dollars. Pour se renforcer dans les thérapies contre le cancer, le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca vient, en effet, de faire ses emplettes à Mont-Saint-Guibert, en annonçant ce lundi un deal pouvant atteindre le milliard de dollars pour mettre la main sur une pépite wallonne insoupçonnée: EsoBiotec.

EsoBiotec? Si ce nom ne vous dit rien, c'est que le projet ultra-innovant de cette jeune start-up fondée en 2020 est un peu passé sous les radars. Créée par Jean-Pierre Latere (CEO, et ex-directeur opérationnel de Celyad) et Philippe Parone, l'idée d'EsoBiotec est de simplifier et de rendre plus accessibles les thérapies cellulaires.

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La biotech wallonne EsoBiotec rachetée pour 1 milliard de dollars par AstraZeneca

La biotech wallonne EsoBiotec rachetée pour 1 milliard de dollars par AstraZeneca

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Approche nouvelle des thérapies cellulaires

En très résumé, l'approche consiste à transformer le corps du patient en usine à cellules ("CAR-T", dans le jargon) qui sont à même de reconnaître, puis de cibler et d'éliminer les cellules tumorales. Les thérapies cellulaires classiques fonctionnent, quant à elles, par prélèvement sanguin chez le patient, les cellules étant ensuite transformées en laboratoire – un processus qui peut prendre plusieurs mois. Des mois cruciaux pour certains patients atteints d'un cancer.

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La plateforme "Engineered NanoBody Lentiviral" (ENaBL), développée par l'entreprise, est capable de modifier génétiquement des cellules immunitaires directement à l'intérieur du corps humain, permettant d'effectuer des traitements de thérapie cellulaire "en une dizaine de minutes et pour une fraction du coût actuel, et avec une mise à l'échelle possible, puisqu'il ne s'agit pas de traitements personnalisés", détaille le CEO d'EsoBiotec, Jean-Pierre Latere.

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"AstraZeneca était la meilleure option. C'est une entreprise européenne, qui connait très bien les thérapies cellulaires, est sensible aux questions de coûts et d'accès pour les patients, et souhaite maintenir l'identité d'EsoBiotec."

Jean-Pierre Latere
CEO d'EsoBiotec

Première étude clinique en cours

Les premières données d'une première étude clinique encore en cours ont montré, en janvier de cette année, des résultats probants, et le marché semble avoir saisi le gigantesque potentiel qu'incarne cette innovation wallonne - qui pourrait, outre les cancers, aussi servir à traiter d'autres maladies auto-immunes.

L’accord annoncé ce lundi prévoit qu’AstraZeneca

effectuera un versement initial de 425 millions de dollars (391 millions d’euros) pour acquérir la totalité des capitaux propres de la société, et pourrait aller jusqu'à 575 millions de dollars supplémentaires (529 millions d’euros) en fonction de "milestones", de différentes phases de développement et d'étapes réglementaires que pourrait atteindre l'entreprise.

EsoBiotec, qui avait jusque-là levé un peu moins de 22 millions d'euros, deviendra une filiale à part entière d'AstraZeneca, avec des activités en Belgique. La transaction devrait être finalisée lors du second trimestre 2025 et "n'aura aucun impact sur les prévisions d'AstraZeneca pour 2025", a précisé le groupe.

"AstraZeneca était la meilleure option. C'est une entreprise européenne, qui connait très bien les thérapies cellulaires, est sensible aux questions de coûts et d'accès pour les patients, et souhaite maintenir l'identité d'EsoBiotec, tout comme son ancrage local", poursuit le CEO, qui va rester à la tête de l'entreprise. "Je suis très fier de ce que l'équipe a réussi à accomplir, et nous voulons aller beaucoup plus loin, et continuer de grandir en Wallonie."

Wallonie Entreprendre, qui a investi environ 2,1 millions d’euros, en récupère environ 40 millions [...].

Les actionnaires empochent bien plus que la mise

UCB

est actionnaire d'EsoBiotec via son fonds corporate UCB Ventures, à hauteur d'environ 20%. Parmi les autres actionnaires figurent Wallonie Entreprendre (environ 12%), monté à bord en 2021, mais aussi Sambrinvest et Investsud, le fonds espagnol Invivo Partners, et le fonds de capital-investissement néerlandais Thuja Healthcare Investors.

Wallonie Entreprendre, qui a investi environ 2,1 millions d’euros, en récupère environ 40 millions, nous confirme-t-on, rien que par le versement initial du producteur de médicaments britannique. En cas de deal à un milliard, la plus-value dépasserait les 100 millions d'euros.

Outre la multiplication immédiate de sa mise par presque vingt en à peine quatre ans, "c’est une vision stratégique qui se confirme: investir dans un héros local, et un projet hyper innovant, qui est désormais entre les mains d’un acteur en mesure de déployer les milliards nécessaires pour pousser cette innovation jusqu’au marché", se réjouit Christina Franssen, Investment manager dans l'unité sciences de la vie de Wallonie Entreprendre.

Objectif pour EsoBiotec: un premier produit en étude clinique, courant 2026.

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