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Une série noire pour les pionniers wallons des sciences du vivant

Un échec en phase 3 d'étude clinique a entraîné la perte d'Asit biotech. ©Jonas Roosens

Ces dernières années, plusieurs biotechs wallonnes de la première génération ont connu de sérieux revers, qui ont parfois été fatals à l'entreprise.

Bone Therapeutics n'est pas la première société de biotechnologie wallonne qui est confrontée à de sérieuses difficultés. Depuis trois ans, on a même assisté à une petite série noire pour plusieurs entreprises du secteur des sciences du vivant dans le sud du pays. Leur point commun? Il s'agissait de biotechs pionnières, notamment en matière de thérapie cellulaire, qui ont essuyé les plâtres en commettant des erreurs. Parmi ces errements, une entrée en bourse trop rapide et la volonté de jouer les cavaliers seuls.

Le décompte funeste commence avec Asit biotech, une spin-off de l’ULB créée en 1997 et spécialisée dans le traitement des allergies par immunothérapie.

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Le décompte funeste commence avec Asit biotech, une spin-off de l’ULB créée en 1997 et spécialisée dans le traitement des allergies par immunothérapie. Fin 2019, la société est confrontée à ce qui peut arriver de pire à une entreprise biopharmaceutique: un échec en phase 3 d'étude clinique. Son produit pour lutter contre les allergies aux pollens de graminées est recalé, faute de résultats.

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La sanction est immédiate. Le cours de la société s'effondre dans ce qui devient la pire catastrophe boursière des 18 dernières années à Bruxelles. Plus aucun investisseur ne croit dans la plateforme d'Asit et après une longue descente aux enfers, le titre, devenu une coquille vide, sert à incorporer les actifs d'une entreprise française active dans un autre secteur.

Promethera devient Cellaïon

Un an plus tard, c'est une autre biotech wallonne emblématique qui est frappée: Promethera Biosciences, spécialisée dans la thérapie cellulaire pour les maladies du foie. Après l'échec d'une IPO au Japon, la société, dont la direction a vu un peu trop grand, se tourne vers des investisseurs chinois qui, finalement, feront défaut. Après plusieurs rebondissements, Promethera est - difficilement- recapitalisée et repart sur de nouvelles bases, sous une autre appellation, Cellaïon. Mais son sort reste dépendant d'une étude clinique en cours.

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Plusieurs vies

Celyad Oncology, de son côté, a déjà eu plusieurs vies. L'entreprise de Mont-Saint-Guibert a débuté dans les maladies du cœur - sous le nom de Cardio3 Biosciences - et, suite également à de mauvais résultats en phase 3, s'est réorientée vers les traitements du cancer avec les fameuses cellules CAR-T. Cotée à la fois sur le Nasdaq et sur Euronext, Celyad a dû récemment interrompre un essai clinique précoce pour enquêter sur deux décès.

Enfin, pour rappel, Bone Therapeutics avait essuyé plusieurs revers depuis trois ans: elle avait été contrainte d'arrêter le développement de son produit autologue contre l'ostéonécrose de la hanche en 2018 et avait échoué en phase 3 avec son traitement contre l'arthrose.

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