Andrew Bosworth, un responsable tech tout en franchise pour Facebook
Facebook se dote d'un nouveau chief technology officer en la personne d'Andrew Bosworth qui succède ainsi à Mike Schroepfer.
Il est l'un des vétérans de l'aventure Facebook . On le dit même proche confident de Mark Zuckerberg. Andrew Bosworth, en charge de la division hardware, a été promu à la direction technologique du réseau social.
Il succède à Mike Schroepfer, qui a annoncé sa démission effective en 2022. À ce poste depuis 2013, Schroepfer a notamment supervisé la montée en puissance des systèmes d'intelligence artificielle jugés essentiels dans le ciblage publicitaire et la gestion de la modération des contenus.
En installant Bosworth, dit "Boz", dans le siège de chief technology officer (CTO), Zuckerberg veut continuer à voir Facebook se développer dans la réalité virtuelle, à améliorer l'intelligence artificielle et, vraisemblablement, à lutter contre la désinformation et les publications toxiques, avancent certains observateurs.
Dans une autre réalité
C'est en 2006 que Bosworth pousse les portes de Facebook. Il débarque alors de Microsoft, où il était concepteur de logiciels. Il retrouve ainsi Zuckerberg, qui fut l'un de ses étudiants à Harvard, où, en tant qu'assistant, il donnait un cours d'intelligence artificielle.
L'une des premières missions de "Boz" aura été la création du fil d'actualité. Il sera aussi aux manettes de l’intégration des produits "Messages" et "Discussion instantanée". Depuis 2017, il dirige l'unité de réalité virtuelle avec ses casques Oculus ou ses lunettes intelligentes développées avec RayBan.
"C'est un gars pas très diplomate - il aime se mêler aux débats internes et aux communications interne."
Plus récemment, il s'est concentré sur la réalité augmentée, où l'on explore le "metaverse", idée prisée des auteurs de science-fiction et des concepteurs de jeux vidéo. Pour Mark Zuckerberg, cet univers parallèle est surtout une opportunité de connecter les gens à une autre réalité, de les faire vivre dans un monde virtuel badgé Facebook.
Ce changement de direction fait donc de ce dossier une priorité pour le groupe.
La note de franchise
En interne, l'homme est salué pour sa franchise. "C'est un gars pas très diplomate - il aime se mêler aux débats internes et aux communications interne. Il a tendance à garder un œil sur ce qui se dit ou se publie", explique un ancien salarié.
"Peut-être que quelqu'un mourra dans une attaque terroriste coordonnée sur nos outils."
Il s'était retrouvé sous le feu des projecteurs en 2018 lorsqu'une note qu'il avait envoyée en interne deux ans plus tôt avait fuité dans la presse. "C'était une note classique qui s'adressait à la majorité des salariés de Facebook avec des vues partagées par tous, mais aussi des vues polarisantes", selon cet ancien salarié.
Cette note révélait que les dirigeants de Facebook comprenaient les risques que comportent la plate-forme, même si en public, l'heure était à la minimisation. "Nous connectons les gens. Point. Cela peut être dommageable si ces connexions sont négatives. Peut-être que cela coûtera la vie à quelqu'un s'il est exposé à des intimidateurs. Peut-être que quelqu'un mourra dans une attaque terroriste coordonnée sur nos outils", y expliquait Bosworth.
Selon le site d'information Buzzfeed, il n'y a eu aucune trace de la réponse de Zuckerberg à cette note si ce n'est la promotion, un an plus tard, de "Boz" à la tête de la réalité virtuelle.
- Diplômé en sciences de l'informatique de l'Université d'Harvard
- Sales manager chez Vector Marketing (2002-2003)
- Ingénieur chez Microsoft en charge du développement de softwares (2004-2005)
- Arrive chez Facebook en 2006
Les plus lus
- 1 Gouvernement wallon: la note de Pierre-Yves Jeholet prônant un contrôle plus serré des chômeurs est validée
- 2 La Cour pénale internationale émet un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahou
- 3 Les Belges parmi les ménages les plus riches d'Europe avec 555.000 euros en moyenne
- 4 Exclusion bancaire de Mons, Liège et Charleroi: il reste un mois pour trouver 233 millions d'euros
- 5 Belfius refuse de financer Mons après l'arrivée du PTB au pouvoir