Facebook va recruter 10.000 personnes en Europe pour construire le "métavers"
Facebook prévoit de créer 10.000 emplois en Europe d’ici à cinq ans pour bâtir le "métavers", une plateforme d'interactions où réel et virtuel se confondent.
Décidément, Facebook ne dort jamais. Le géant américain des réseaux sociaux prévoit d'embaucher 10.000 personnes dans l'Union européenne d'ici cinq ans, a-t-il annoncé ce lundi. L’objectif? Construire le "métavers", le monde parallèle numérique qui est le graal de son patron, Mark Zuckerberg.
"Cet investissement est un vote de confiance dans la force de l'industrie technologique européenne et le potentiel des talents technologiques européens", ont indiqué, dans un article de blog, le Britannique Nick Clegg et l'Espagnol Javier Olivan, deux des plus hauts responsables du groupe.
Sans donner plus de détails sur la nature et la localisation des emplois, ils se contentent de souligner que "le besoin d'ingénieurs hautement spécialisés est l'une des priorités les plus urgentes de Facebook."
Un nouvel internet
Le "métavers", kesako? Contraction des termes "méta" et "univers" ("metaverse" en anglais), il s'agit d'une sorte de doublure numérique du monde physique, accessible sur la toile. Grâce, notamment, à la réalité virtuelle et augmentée, il devrait permettre de démultiplier les interactions humaines, en les libérant des contraintes physiques, via internet.
L'annonce de Facebook survient dans un contexte tendu pour l'entreprise californienne.
Danser dans une boîte de nuit avec ses amis situés à des milliers de kilomètres, acheter ou vendre des biens ou services numériques... Tout cela serait possible dans ce nouvel internet, où les frontières entre le réel et le virtuel disparaissent. "La qualité essentielle du métavers sera la présence - le sentiment de vraiment être là avec les gens", expliquait Mark Zuckerberg en juillet sur son profil Facebook.
Des entreprises, comme Epic Games, à l'origine du jeu "Fortnite", font déjà office de pionniers dans ce domaine. En septembre, Facebook s'était engagé à débourser 50 millions de dollars pour créer son métavers.
Redorer son image
Il ne s'agit pas simplement de créer "une nouvelle expérience formidable", mais aussi "une vague économique qui pourrait créer des opportunités pour les gens dans le monde entier", avait expliqué le fondateur de Facebook dans une interview vidéo lors du salon Vivatech, en juin dernier.
L'annonce de Facebook survient dans un contexte tendu pour l'entreprise californienne, qui a besoin de redorer son image. Depuis la mi-septembre, elle fait, en effet, face à plusieurs accusations, suite aux révélations de la lanceuse d'alerte Frances Haugen. Celle-ci a notamment reproché à Facebook de privilégier la recherche du profit au détriment du bien-être des utilisateurs.
Selon les preuves apportées par l'ancienne ingénieure, les responsables de l’entreprise, bien que conscients des problèmes causés ou exacerbés par leurs applications (désinformation, impacts sur la santé mentale des adolescents...), n'ont pris aucune mesure pour garantir la sécurité des usagers. Des accusations que le patron de l'entreprise, Mark Zuckerberg, ne cesse de réfuter.
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