Walchain, le réseau pour faire briller la blockchain wallonne

Elon Musk et les fans d'art qui découvrent les NFT ne sont pas les seuls à jeter un œil franchement intéressé à la technologie de la blockchain. Ce mardi, c'est au tour de la Wallonie de trouver dans la (plus si) nouvelle technologie un intérêt certain. Il faut dire que les prévisions autour du développement de l'activité sont plutôt prometteuses.

"Une étude de PWC indique notamment que la blockchain sera l'un des relais de croissance au niveau mondial pour les années à venir", explique Fanny Deliège, de l'agence wallonne du numérique. "Le marché de la blockchain en 2020 représentait 3 milliards de dollars. Il devrait être de 39,7 milliards d'ici 2025", lance la spécialiste.

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Avec de tels chiffres, il serait bête de ne pas se positionner. C'est désormais chose faite pour le sud du pays. Plusieurs entrepreneurs déjà actifs dans le domaine ont décidé de se rassembler dans un même réseau. Baptisé Walchain, il rassemble des entreprises wallonnes, Digital Wallonia ainsi que le fonds d'investissement W.I.N.G. "L'idée du projet date seulement du début de cette année, suite au constat qu'il n'existait aucune structure pour rassembler les différents projets se développant un peu partout en Wallonie", explique Harold Kinet, cofondateur de la société BE Blockchain et l'un des initiateurs du réseau.

"En quelques mois, nous avons pu réunir déjà pas mal de monde. Outre les entrepreneurs et le pouvoir public, plusieurs autres acteurs, dont l'Université de Namur, ont déjà rejoint le réseau. Aujourd'hui, on compte déjà une trentaine de membres", explique encore le responsable.

Retard wallon

Walchain aura pour vocation d'amener de la visibilité autour de l'activité en pleine croissance. "Nous comptons également travailler ensemble sur certains projets", explique Harold Kinet. En associant les spécialistes de la région, les fondateurs espèrent également donner un coup de pouce à un secteur qui tarde encore à s'installer au sud du pays. Pour l'heure, Digital Wallonia n'a recensé que sept acteurs actifs sur ce marché, principalement des PME.

"La Wallonie a effectivement un retard certain à combler, comme c'est aussi le cas pour l'e-commerce. L'idée est donc ici de sauter dans le train qui est déjà parti", confirme Harold Kinet, qui n'exclut pas d'élargir les collaborations. "L'un ou l’autre membre du réseau sont déjà de Bruxelles et nous avons tous des contacts en Flandre. On pourrait donc imaginer à l'avenir une association belge reprenant tous les acteurs de la blockchain", assure-t-il.