5 candidats en lice pour la 5G

La bataille pour les fréquences 5G aura donc bien lieu. Le régulateur du secteur, l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), a annoncé ce mardi que cinq candidats avaient déposé une candidature valable pour la mise aux enchères du nouveau spectre radioélectrique (5G) prévue en juin prochain.

"Les opérateurs jugés recevables participeront de manière anonyme à la mise aux enchères prévue en juin 2022", lit-on dans un communiqué. L'identité des opérateurs n'a pas été révélée officiellement dans le communiqué, mais ils sont déjà connus.  Les trois grands opérateurs du pays Proximus, Orange et Telenet (Base) font évidemment partie des candidats. Si le nom de Cegeka/Citymesh n'est pas encore officiel, le duo déclare ouvertement et depuis plusieurs mois son intérêt pour le nouveau réseau.

Jusqu'ici, le dernier candidat s'était, en revanche, fait beaucoup plus discret. "Nous avons eu de l'intérêt de l'étranger avec plusieurs opérateurs qui ont posé des questions, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'ils aient été au bout de la démarche", se contentait de préciser l'IBPT. Dans la journée de mardi, NRB est finalement sorti publiquement pour faire part de ses intentions de participer aux enchères. Le groupe liégeois, détenu majoritairement par Ethias, est l'une des plus importantes entreprises IT du royaume.

Les parts du gâteau encore inconnues

Les enchères porteront sur le nouveau spectre 5G, mais également sur le spectre 2G et 3G existant. Si cinq candidats espèrent bien pouvoir exploiter le nouveau réseau, il n'est pas encore certain que tous auront leur part du gâteau.

Il y a quelques mois, le gouvernement avait finalement décidé de "laisser la porte ouverte" à l'arrivée possible d'un quatrième opérateur national. S'il venait à se manifester, une partie du spectre lui serait même réservé à un tarif avantageux, afin de faciliter son intégration. Cet avantage serait toutefois limité à un seul nouvel acteur. Techniquement, rien n'empêche toutefois un cinquième opérateur de s'installer seul, sans avantage.

Dans la pratique néanmoins, une situation avec cinq opérateurs nationaux disposant d'une offre consommateur ne semble pas réaliste. "Mais il est possible d'avoir quatre grands opérateurs et un petit focalisé sur le BtoB, trois grands et deux petits, seulement trois grands… Énormément de combinaisons sont envisageables. Il n'est pas possible pour le moment d'anticiper quel scénario a le plus de chance d'aboutir, car il n'a pas été demandé aux opérateurs de dévoiler leur business plan", explique-t-on encore du côté de l'IBPT.

S'il est clair que les trois grands opérateurs proposeront une offre nationale, la position de Cegeka/Citymesh est encore floue. Une situation qui n'est pas surprenante. L'opérateur préfère probablement attendre la répartition des fréquences, une fois les enchères terminées, avant d'affiner son offre. De son côté, NRB devrait se limiter à une offre BtoB, dans la suite logique de son offre actuelle."Nous nous intéressons uniquement aux fréquences 5G et ce en vue de pouvoir servir les entreprises", a indiqué Pascal Laffineur à nos confrères du Soir. 

"Les noms des lauréats ne seront publiés qu'après la mise aux enchères, de même que les informations sur le spectre radioélectrique attribué par opérateur pour chacune des bandes de spectre radioélectrique à mettre aux enchères."

L'IBPT conclut en affirmant que le titulaire d'une autorisation pourra déployer (ou continuer à exploiter) un réseau national et fournir des services de communications électroniques mobiles aux utilisateurs finaux.