Pour Telenet, "la Wallonie est une nouvelle avenue de croissance"
Lors de son assemblée générale, Telenet a précisé quelles seront ses prochaines sources de croissance importantes. Dans les mois à venir, le divertissement et le marché wallon seront deux priorités pour le groupe.
À la veille de la présentation de ses premiers résultats trimestriels de l'année, Telenet avait fixé ce mercredi son assemblée générale annuelle. Avant les votes d'usage sur la validation des comptes et d'une série de points récurrents, Erik Van den Enden, le CFO a notamment rappelé les ambitions du groupe et les nouvelles sources de revenus qui sont dans le viseur.
L'opérateur compte notamment sur la diversification dans le monde du divertissement. Après avoir lancé sa plateforme de streaming en collaboration avec DPG Media il y a désormais trois ans, le groupe se concentre désormais sur la production de contenu avec notamment une importante prise de parts l'année dernière, dans le groupe Caviar (de 49 à 70%). Le spécialiste de la production est aujourd'hui une référence mondiale et ne cesse de prendre de l'ampleur sur le marché américain.
Stratégie en préparation pour la Wallonie
L'autre importante source de croissance est à aller chercher au sud du pays. Malgré l'échec du rachat de l'opérateur VOO, Telenet n'a certainement pas fait une croix sur le marché francophone.
Une offre commerciale pour le sud du pays n'est pas attendue avant l'année prochaine.
"La Wallonie est une nouvelle avenue de croissance pour Telenet", a même avancé le responsable des finances. Pour en profiter, le groupe compte sur l'accord trouvé avec son concurrent Orange qui profitera bientôt de l'infrastructure de VOO. Fin de l'année dernière, les deux opérateurs se sont mis d'accord pour exploiter chacun le réseau de l'autre dans les régions où ils ne sont pas propriétaires d'un réseau fixe.
En pratique, l'accord ne pourra être mis en place qu'une fois le closing de la vente de VOO réalisé, à priori au début de l'été. Une offre commerciale pour le sud du pays n'est donc pas attendue avant l'année prochaine.
Le groupe est également rapidement revenu sur l'offre de rachat d'actions faite par Liberty Global. L'actionnaire principal a officiellement fait part à la FSMA de son intention de réaliser un rachat global des actions restantes (Liberty Global en détient actuellement un peu plus de 59%).
"Après analyse de cette offre, le conseil d'administration s'est positionné à l'unanimité en faveur d'une telle opération", a rappelé le CFO. L'offre à 22 euros propose une prime sur le cours de 59%. "La FSMA étudie actuellement le prospectus remis par Liberty Global. Une note indépendante sera ensuite émise", a précisé Erik Van den Enden.
Le régulateur du marché se penche également sur un possible délit d'initiés. Avant l'annonce de l'offre de Liberty Global, une hausse inexpliquée de 10% du cours avait poussé le régulateur à suspendre durant plusieurs jours l'action de Telenet. Cette enquête ne devrait toutefois pas aboutir avant plusieurs semaines.