La production des bus Van Hool quitte la Belgique, des centaines d'emplois menacés
Faute de partenaire privé, Van Hool transfère la production de ses bus en Macédoine. La division remorque et R&D restent pour l'heure en Belgique. Van Hool espère toujours un soutien des banques et du gouvernement flamand, qui a désigné un cabinet externe pour analyser le plan.
Le gestionnaire de crise de Van Hool, Marc Zwaaneveld, n'a donc pas réussi à trouver le partenaire privé indispensable à sa survie. C'est ce qui ressort des discussions qui se tenaient ce jeudi avec les banques et le gouvernement flamand. Le groupe va donc arrête la production des bus dans son site campinois de Koningshooikt, entraînant la perte de centaines d'emplois. Le plan de réorganisation prévoit toutefois le maintien des services de remorque et de R&D en Flandre.
Cet arrêt de production se traduit par des centaines de pertes d'emplois. Le nombre exact d'emplois perdus ne sera connu qu'après le conseil d'entreprise extraordinaire de ce lundi.
Le site de Koningshooikt emploie quelque 2.500 personnes. Environ la moitié travaille pour la division autobus. L'autre moitié est active dans la division remorques toujours rentable et donc non visée par ce plan.
Seule la production des bus sera donc transférée dans l'usine du nord de la Macédoine, nous indique-t-on. Van Hool, qualifié de joyau par le gouvernement flamand, ne disparaît donc pas totalement de Flandre.
Détérioration de la situation
Van Hool ne s'est pas remis de la pandémie. La crise énergétique, l'inflation et les problèmes de la chaîne d'approvisionnement n'ont pas aidé au redressement. Désormais les caisses sont à sec.
Marc Zwaaneveld avait donc pour mission de trouver un partenaire privé pour le soutenir financièrement et ainsi repartir sur des bases plus solides. Il s'agissait là d'un point crucial à l'intervention gouvernement flamand.
Il aurait également permis d'apaiser les tensions observées au sein des membres de la famille fondatrice et actionnaire.
Il est apparu cette semaine que les fonds propres de Van Hool ont fondu de 133 à 6 millions d'euros en raison des pertes accumulées. Des sources font également état de problèmes de liquidités. Les fournisseurs ne sont pas payés à temps et il y a un arriéré de cotisations sociales d'environ 40 millions d'euros.
Le plan de réorganisation prévoit toutefois le maintien des services de remorque et de R&D en Flandre.
Les banques et le gouvernement au chevet
Van Hool tente de décrocher de nouveaux prêts et espère la garantie du gouvernement flamand. Pour le consortium bancaire composé de BNP Paribas, Belfius, KBC et ING, les enjeux financiers sont élevés. Il enregistre encore d'importants crédits accordés au constructeur de bus. Une éventuelle entrée des banques au capital a donc été évoquée.
Le soutien des banques et du gouvernement est en effet indispensable à la survie de Van Hool. Le dossier a été évoqué ce vendredi au conseil des ministres flamands. Il a été décidé de charger un cabinet externe pour analyser le plan de restructuration.
Une décision est attendue dans les prochaines semaines. Dans l'attente, le personnel sera informé ce lundi de la situation.
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