Syndicats et direction de l'aéroport de Charleroi s'accordent sur un calendrier qui met fin à la grève
Alors que l'aéroport de Charleroi est à l'arrêt depuis jeudi, syndicats et direction se sont mis d'accord sur un calendrier des négociations. Le personnel a décidé la reprise du travail dès ce samedi.
Réunis depuis 9h30 ce vendredi, direction et syndicats de Brussels South Charleroi Airport (BSCA) sont enfin parvenus à se mettre d'accord sur un calendrier qui permettra la semaine prochaine de discuter des problématiques évoquées. Dans la foulée, une assemblée générale a été organisée pour informer les salariés. Ces derniers ont accepté une reprise du travail dès samedi, mais les avis semblaient partagés.
"Nous avons le sentiment d'avoir été entendus plus qu'écoutés, que nos revendications ont été prises en compte par la direction et le conseil d'administration", indique Carl Yernaux, permanent CNE. Il a salué 9 heures de discussions "sereines et constructives".
Les syndicats ont ainsi obtenu de la direction un engagement écrit et certaines propositions sur la problématique des horaires, du bien-être ou encore du management.
Les discussions devraient donc reprendre dès la semaine prochaine. Concrètement, un conseil d’administration se tiendra lundi. Un conseil d'entreprise est annoncé mardi. Les syndicats retrouveront encore la direction jeudi et vendredi.
Acteur économique clé
Pour rappel, le personnel dénonce des conditions de travail en dégradation constante. En cause notamment, un aéroport qui grandit en nombre de vols et de passagers, mais pas du tout de la même manière en nombre de travailleurs. "La charge de travail augmente de semaine en semaine et n'est plus tenable pour les travailleurs," expliquait Carl Yernaux.
Jeudi, une réunion en urgence avait été convoquée par la nouvelle ministre wallonne en charge des Aéroports, la libérale Cécile Neven. Cette dernière avait également convié le président du conseil d'administration de BSCA, Gilles Samyn (bien connu pour ses années passées à la droite d'Albert Frère à la CNP), ainsi qu'Hervé Fransens, secrétaire général de BSCA.
La ministre avait "déploré fortement" le mouvement de grève. "L'aéroport de Charleroi est un acteur clé de notre économie et de notre mobilité. Sa pérennité passe par la paix sociale et donc, par une concertation constructive et apaisée," avait-elle avancé.
Interrogée, Nathalie Pierard, porte-parole de BSCA, affirme que l'aéroport dispose du personnel suffisant pour une reprise à 100% dès 6h20.
La reprise des vols
Face à ce que les syndicats appelaient un "déni de la direction", le personnel était parti jeudi en grève, forçant les autorités aéroportuaires à annuler l'ensemble des vols. Le mouvement s'est poursuivi ce vendredi.
Une reprise de l'activité est-elle désormais à l'ordre du jour? La réponse est oui. Mais les jeux ne semblaient pas faits.
Il aura fallu deux heures et demie aux salariés, réunis en assemblée générale, pour accepter une reprise du travail. Certains regrettaient en effet des propositions jugées "trop timides face aux difficultés" qu'ils vivent au quotidien depuis des mois.
Ce samedi, quelque 200 vols et 30.000 passagers sont attendus. Interrogée, Nathalie Pierard, porte-parole de BSCA, affirme que l'aéroport dispose du personnel suffisant pour une reprise à 100% dès 6h20.
Alors que tous les regards se portaient sur les salariés, les autorités de l'aéroport étaient mises sous pression par les compagnies aériennes pour obtenir une réponse claire quant à la reprise ou non des vols ce samedi; ce, afin de pouvoir organiser leur plan de vol.
"Les compagnies qui opèrent ce samedi, que ce soit Ryanair ou Wizzair, mettent la pression", avait indiqué Nathalie Pierard.
La suite des événements se jouera donc la semaine prochaine.
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