Tous les partis, sauf Défi, abordent largement la question des prix de l’énergie.
Le plus radical est le PTB, qui veut bloquer les prix de l’électricité en Belgique sur la base du coût réel de production. “C’est ainsi que les prix de l’électricité étaient fixés avant la libéralisation”, argumente-t-il.
Le PS préconise lui aussi un prix fixé sur la base du coût moyen de production, mais au niveau européen. Un niveau auquel Ecolo et Les Engagés veulent aussi agir, les Verts en encourageant les “contrats pour différence”, qui permettent aux autorités de négocier un corridor de prix pour l’électricité, et Les Engagés en instaurant des “prix stratégiques” pour l’électricité et le gaz, avec un plafond et un plancher.
Le MR, qui affirme qu’il “n’y aura aucune transition énergétique avec une électricité chère”, veut lui un mix moins onéreux que les mix énergétiques 100% renouvelables, “structurellement plus chers”. Il veut aussi “revoir” et “contrôler fermement” toutes les composantes de la facture énergétique, avec des mécanismes de modulation de la fiscalité.
Ecolo préconise un transfert des accises sur l’électricité vers les énergies fossiles, pour donner aux entreprises un accès à l’électricité à un prix concurrentiel, tandis que le PTB veut purement et simplement annuler l’augmentation des accises de la Vivaldi et supprimer toute redevance et taxe régionale de la facture.
PS, Ecolo et Les Engagés prônent une réforme du tarif social sur l’électricité et le gaz, pour l’attribuer sur la base du revenu et non plus du statut. Socialistes et verts veulent aussi en élargir la cible. Ecolo veut en outre garantir une tranche d’énergie à bas prix aux ménages à bas revenus. Du côté des Engagés, l’idée est que cette aide serve à financer des travaux d’isolation “plutôt que le paiement de combustibles fossiles”.
En cas de choc des prix, le MR veut permettre l’activation de mécanismes de protection des consommateurs, là où le PS plaide pour un mécanisme de contrôle des prix, qui vaudrait pour l’électricité, le gaz et les produits pétroliers.
En ce qui concerne les fournisseurs, le MR veut dynamiser la concurrence – quitte à revoir les normes à la baisse à Bruxelles. PS et PTB prônent la régulation: le PS veut un fournisseur public régional qui approvisionne particuliers, PME et services publics à un tarif régulé, tandis que les fournisseurs privés devraient offrir au moins un tarif de base standardisé. Le PTB, lui, veut limiter l’offre à un tarif par fournisseur, à prix fixe, et supprimer toute redevance et taxe régionale sur la facture. Il veut aussi bloquer le prix du carburant à un maximum de 1,4 euro par litre en réduisant les accises.
Ecolo et Les Engagés préfèrent recourir à l’incitation, et encourager les fournisseurs à proposer davantage de contrats fixes, et transparents.