Vaste question que celle des métiers en pénurie. Tous les partis ont de nombreuses propositions pour résoudre ce problème, en matière d’emploi, d’enseignement, de formation ou encore d’immigration (économique) sans oublier plusieurs mesures spécifiques sur les pénuries de profs ou de personnel médical par exemple. Sans être exhaustif, pointons ici quelques idées.
Le MR souhaite instaurer une prime à l’emploi, représentant un 13e mois, pour les métiers en pénurie dont le salaire est inférieur au salaire moyen. À noter encore: des prêts sans intérêts pour ceux qui s’engagent dans des études menant à un métier en pénurie. Le prêt obtenu ne devrait pas être remboursé si l'emprunteur exerce un emploi à mi-temps au moins pendant cinq ans au cours d'une période de dix ans après la fin de ses études ou de sa formation. Plus globalement, le MR veut orienter les formations et l’enseignement vers les métiers en pénurie, incitants à la clé. L’objectif est de multiplier par deux ou trois le nombre de demandeurs d’emploi suivant une formation dans ces métiers en demande, d’avenir et en pénurie. Les libéraux manient aussi le bâton: un demandeur d’emploi perdrait à terme ses allocations s’il refuse une formation dans un métier en pénurie.
Les Engagés veulent orienter les demandeurs d’emploi et demandeurs d’asile vers les métiers de la construction et autres métiers en pénurie. Une prime à l’orientation est prévue. Ils plaident également pour valoriser beaucoup mieux la filière de la formation en alternance (Ecolo et DéFI abondent). Le parti centriste propose de réaliser un audit de chaque filière de formation financée par le public afin de juger de son efficacité en lien avec le marché de l’emploi. DéFI embraie en plaidant pour une collaboration renforcée entre les acteurs de la formation, de l’emploi et les entreprises afin que les efforts entrepris par les écoles et centres de formation convergent avec les attentes des employeurs potentiels.
Le PS, Ecolo et le PTB insistent sur la nécessité d'améliorer les conditions de travail dans certains métiers pour les rendre plus attractifs. Les marxistes précisent: des salaires plus élevés, des contrats durables, des horaires décents.
Le PS propose aussi de faciliter l'accès aux formations pour les demandeurs d'emploi. Un objectif partagé par d’autres, on l’a dit. Le PTB propose aussi une indemnité pour ce type de formation.
Chez Ecolo, on demande de faciliter l’accès aux ressortissants en séjour précaire et aux sans-papiers. Le PS est également d’accord sur ce dernier point, soulignant la nécessité d’améliorer la reconnaissance des diplômes étrangers en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Comme le PTB, DéFI pointe encore la nécessité d’augmenter l’offre de formations, y compris les formations en ligne. Épinglons encore que les amarantes veulent soutenir le candidat indépendant qui se lance dans un métier en pénurie via une prime à l’installation. Le PTB ajoute vouloir mener des campagnes de sensibilisation dans les écoles et élargir les possibilités d’effectuer des stages d’immersion en entreprise.