Baisse de l’impôt, accès au financement et soutiens en tous genres: tous les partis s’y mettent.
Indépendants ou petites et moyennes entreprises, même combat: les programmes ne sont (presque) qu’un coup de pouce. “99,4% des employeurs sont des PME”, argumente le MR, ce qui en fait “un rouage essentiel de notre économie”.
La piste fiscale a déjà été partiellement défrichée. On l’a dit par ailleurs, le MR entend baisser tant l’impôt des sociétés (à 15%) et les cotisations patronales (à 20%) pour les PME. On ajoutera le “moratoire fiscal” souhaité par Les Engagés pour les premières années d’activité des PME. Ainsi que la volonté du MR et du PS de maintenir la déduction pour investissement.
Autre classique parmi les classiques: l’accès au financement. Il s’agit de doper les dispositifs d’aides, sous la forme de subsides et de prêts, débute le PS. À ce sujet, DéFI pousse la création d’un cadastre “des sources de financement”, de même que le lancement d’un outil “permettant à l’entrepreneur d’identifier les solutions optimales qui se présentent à lui en fonction de son profil”. Les Engagés misent sur la création de partenariats avec des banques et des fonds d'investissement et le renforcement des mécanismes de co-investissement.
Du côté des écologistes, les regards se tournent vers Belfius. “Nous proposons de mettre la banque publique au service de l'économie belge, de la transition écologique, des PME et des collectivités locales.” Même longueur d’onde au PTB, où l’on vante des “prêts plus souples”.
Après le financement, l’embauche. “Le choix d’engager un travailleur coûte souvent plus cher qu’investir dans un ‘robot’ ou d'aller vers une automatisation accrue”, analyse le MR. Qui vise un soutien à l’embauche, via l’amortissement du capital humain. Amortissement à hauteur de 20% du brut, hors cotisations sociales, sur cinq ans. À quoi s’ajoute, pour toute entreprise de moins de 10 travailleurs engageant un collaborateur supplémentaire durant deux ans, un rabais de 1.500 euros de cotisations sociales, et ce durant huit trimestres. Les marxistes, eux, étendent les primes à l’emploi aux indépendants et PME qui engagent “des primo-arrivants ou des personnes éloignées du marché du travail régulier”.
Impossible de tout lister, mais on pointera cette volonté de faciliter l’accès des PME aux marchés publics, partagée par Ecolo, Les Engagés, le PS et le PTB. En simplifiant les candidatures, suggèrent les deuxièmes. En encourageant les associations de PME, poursuivent les écologistes, en favorisant le recours “aux découpages en lots accessibles” et en raccourcissant les délais de paiement.
On terminera par la volonté, signée DéFI, de mettre en place un “test PME”. Consistant à “faire examiner par un organe indépendant chaque proposition de législation ou de réglementation”, afin d’en mesurer l’impact sur les PME.