Le Proche-Orient s’est invité dans les programmes des partis.
La campagne lancée par Israël en réaction à l’attaque du Hamas du 7 octobre a fait des dizaines de milliers de morts civils et mis toute la région en tension: la position de la Belgique sur la question israélo-palestinienne doit-elle évoluer?
Fidèle au positionnement traditionnel de la Belgique, le MR plaide pour une solution à deux États, à laquelle il met comme précondition le démantèlement du Hamas. "La coexistence de deux États démocratiques, Israël et la Palestine, libérée du Hamas, cohabitant pacifiquement à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, constitue la seule solution durable au conflit", selon les libéraux.
Sans évoquer de condition préalable, le PS propose de reconnaître officiellement l’État de Palestine (il l’est aujourd’hui par 139 pays). Le Parti socialiste voudrait que la Belgique “prenne la tête d’un groupe de pays européens” pour créer un mouvement en faveur d’une solution pacifique au conflit. Cela implique notamment de “dénoncer publiquement le système d’apartheid et les politiques d’annexion” menées par Israël dans les territoires palestiniens, et d’envisager des sanctions contre des colons. Pour les socialistes, la Belgique devrait aussi “tendre vers une interdiction nationale du commerce avec les colonies” israéliennes.
La position d’Ecolo est assez semblable sur la reconnaissance de la Palestine, la dénonciation de l’apartheid et de la colonisation. Le parti dénonce plus explicitement la campagne militaire israélienne à Gaza, considérant qu’elle “revient à vouloir éteindre un incendie avec de l’essence”, alors que les décennies d’occupation et de colonisation “constituent autant de crimes de guerre”. Les verts plaident pour l’interdiction de l’importation de produits issus des colonies, mais aussi pour la suspension de l’accord d’association UE-Israël.
La suspension de ce traité politique et commercial est aussi un moyen de pression préconisé par le PTB. Qui ne s’arrête pas là: “Nous obligeons Israël à un cessez-le-feu et à respecter le droit international, aussi avec un embargo militaire”, indique le parti de gauche radicale. Il veut aussi empêcher toute mission économique en Israël, et sanctionner les entreprises belges qui seraient complices de l’occupation israélienne de territoires palestiniens.
La question israélo-palestinienne n’est pas abordée dans les programmes des Engagés et de DéFI.