Tous les partis entendent taxer les plus-values. Sauf le MR.
Les socialistes résument assez bien l’état des lieux. “La Belgique reste l’un des seuls pays de l’Union européenne ne taxant pas les plus-values sur les instruments financiers.” Côté francophone, un seul parti entend que cet état de fait ne bouge pas d’un poil: le Mouvement réformateur. “Nous souhaitons maintenir l’exonération des plus-values sur actions”, écrit le MR. Une position isolée, donc.
En face, on retrouve tous les autres partis. Qui poussent l’idée d’une globalisation des revenus, même si différentes modalités pratiques se dissimulent derrière ce concept; nous y reviendrons dans une question relative à la fiscalité mobilière dans son ensemble.
Il y a plusieurs écoles. Celle considérant les plus-values à part, ces dernières revêtant un caractère exceptionnel. C’est le cas d’Ecolo, qui fixe la barre fiscale à 30%. Et c’est celui du PS, qui introduit “un impôt de 30% sur les plus-values réalisées sur les instruments financiers”, en tenant compte des moins-values “subies en raison de crises”. Et d’ajouter ceci: il faut également revoir le régime de taxation des stock-options, afin de ne plus imposer celles-ci de manière forfaitaire, mais sur la plus-value réellement obtenue.
De l’autre côté se trouvent le PTB et DéFI. Pour qui la taxation des plus-values fait partie intégrante de la globalisation des revenus. Que l’on parle ici de fourrer dans le même sac tous les revenus, du travail ou du capital, ou seulement ceux générés par le capital.
Au milieu du gué se trouvent Les Engagés. Globalisation, chantent-ils. Toutefois, comme le chemin pour y parvenir peut s’avérer long, l’instauration d’un précompte mobilier libératoire sur les plus-values constitue une première étape. Déduction faite des coûts et des moins-values.