Salaires et pensions des ministres et parlementaires, nombre de mandataires, financement des partis: ces questions figurent à l’agenda avec le PTB à l’offensive, suivi par d’autres formations.
Le PTB est le plus virulent sur ce qu’il qualifie de “privilèges” des “profiteurs” au sein d’une “caste politique”. En priorité, les marxistes veulent supprimer les primes de départ pour les députés qui ne sont pas réélus (qu’ils appellent “parachutes dorés”).
Plus globalement, le statut spécial des députés serait remplacé par le statut social normal d’un salarié. Les caisses de pension spéciales des parlementaires seraient supprimées. Ecolo, DéFI, Les Engagés et le PS souscrivent à cette idée: les élus seraient donc soumis au droit classique, que ce soit pour le chômage, la fin de mandat, les pensions, la maladie ou la fiscalité. Le MR ne se prononce pas sur cette question.
Le PTB a également dans son collimateur les rémunérations des ministres et des parlementaires qu’il divise par deux. Un plafond pour toutes les rémunérations (publiques et privées) d'un mandataire politique serait instauré et fixé à trois fois le salaire médian. Les dotations des partis seraient également réduites de moitié, selon les marxistes.
D’autres partis ont également des propositions en la matière, à l’exception du MR et de DéFI.
Ecolo veut réduire de 30% (soit 2.500 euros nets) la rémunération des parlementaires et des ministres, et plafonner la rémunération totale des élus à 100% de cette indemnité parlementaire revue à la baisse. Le PS valide aussi ce plafond de 100% (il est actuellement de 150%). Les Engagés proposent de réduire la rémunération des ministres de 15% et d’encadrer celle des parlementaires en uniformisant vers le bas ce qui s’applique dans les différentes assemblées. Ils suppriment également toutes les indemnités pour fonctions spéciales et régulent mieux les frais.
Le PS, Ecolo ou encore Les Engagés veulent réformer le financement des partis dans l’esprit des propositions formulées par le panel citoyen “We need to talk”. Les socialistes, par exemple, veulent interdire les dépenses de communication des partis sur les réseaux sociaux.
Le PTB veut aussi une cure d’amaigrissement des structures de l’État avec une réduction d'un tiers du nombre de ministres, de secrétaires d'État et de cabinets ou la suppression d’organes “inutiles”, comme le Sénat. Les Engagés veulent ainsi diminuer le nombre de parlementaires de façon substantielle, en réduisant notamment de 30 à 50% le nombre de députés bruxellois. Ecolo et DéFI embraient. Le MR plaide aussi pour une réduction du nombre de mandataires à tous les niveaux de pouvoir. Cette rationalisation réduirait de 878 le nombre d’élus dans l’espace francophone. Les libéraux veulent aussi réduire, à terme, la taille des cabinets ministériels et des structures parastatales. Les Engagés veulent pour leur part supprimer à terme les cabinets.
PS, Ecolo, DéFI ou encore Les Engagés veulent renforcer les règles interdisant le cumul des mandats. Les verts sont les plus offensifs sur ce terrain, avec une volonté de décumul intégral.
Ecolo toujours veut limiter l'exercice d’un même mandat à maximum trois périodes successives (deux pour les ministres). Une idée appuyée par DéFI et Les Engagés.