Seuls Les Engagés, le PS et le PTB mettent le sujet sur le tapis.
Chouchoute des touristes, cauchemar des résidents locaux – et ce même si les seconds jouent parfois aux premiers. Au risque de la caricature, ainsi pourrait-on présenter la plateforme Airbnb. Accusée de faire pression sur l’immobilier dans les villes touristiques, au point que certaines d’entre elles ont décidé de la bannir. Qu’en disent les partis?
La moitié n’en pipe mot. Rien dans le programme du MR, ni celui de DéFI. Pas plus chez Ecolo. Par contre, les écologistes se penchent sur le cas de la colocation – renommée “coliving” au fur et à mesure que le phénomène a pris de l’ampleur, surtout à Bruxelles, tout comme le nombre de sociétés actives dans ce marché de niche. Ecolo entend donc encadrer le coliving “centré sur la colocation de luxe”, par l’instauration d’un permis d’urbanisme obligatoire et “une fiscalité dissuasive”. Mais là, on s’éloigne d’Airbnb.
“Encadrer”, disent PS et PTB; “réguler”, avancent Les Engagés. Ces trois partis souhaitent réglementer l’offre d’hébergements touristiques de particulier à particulier, via des plateformes comme Airbnb. Afin d’éviter “une diminution de logements disponibles pour les habitants locaux” et “réduire la pression foncière dans les zones touristiques”, détaille le PS. Mais aussi empêcher “une distorsion de concurrence à l’égard des opérateurs touristiques officiels”, ajoutent Les Engagés.
Comment? Les Engagés et le PS ne sont pas très loquaces. Le PTB, lui, parle de fixer des quotas, comme à Barcelone. “Nous prendrons également des mesures pour que les plateformes deviennent des lieux de partage et non de profit”: les marxistes aimeraient que des plateformes sans but lucratif voient le jour et sont prêts à soutenir financièrement pareille émergence.
Hors sujet encore, mais loin d’être inintéressant. Pour des raisons similaires à celles invoquées pour Airbnb, Les Engagés et le PS lorgnent les résidences secondaires. “Les résidences secondaires dans les zones à forte pression foncière seront découragées”, annonce le PS. Résidences qui tombent sous le coup de la régulation souhaitée par Les Engagés. “Un juste équilibre doit être trouvé entre d’une part le tourisme et les loisirs et d’autre part, le droit au logement.”