Tous les partis ne misent pas autant sur la question. Le programme du MR pèse ainsi plus lourd que celui d’Ecolo.
La menace s’est rappelée au (mauvais) souvenir des Belges en octobre dernier quand un homme radicalisé a tué deux touristes suédois dans les rues de Bruxelles, causant la démission du ministre de la Justice. La lutte contre le radicalisme occupe une place bien opposée dans les partis en lice.
Le programme d’Ecolo est très limité en matière de propositions de lutte contre le radicalisme et le terrorisme, se bornant à indiquer qu’il “s’oppose à toute forme de terrorisme”. Il propose néanmoins de renforcer la collaboration des services de prévention.
Le PS souhaite voir la création d’un coordinateur de la sécurité nationale qui aura la charge d’établir un projet fédéral et d’assurer les synergies et la cohérence de la politique de sûreté dans la lutte contre le terrorisme, l’espionnage et le trafic de stupéfiants.
Le PTB, pour sa part, fait le choix de mettre dos à dos les radicalismes djihadistes et d’extrême droite qui “cherchent à créer une guerre de religion et un conflit entre civilisations”, en investissant dans “la prévention contre les discours de haine”. Le parti de gauche radicale veut, par ailleurs, une enquête “sur chaque combattant volontaire revenant d’Ukraine”.
Le MR, lui, mise gros sur la lutte contre le djihadisme, qu’il veut prévenir “dès le plus jeune âge, dès l’école”. Les libéraux veulent, notamment, des peines de prison incompressibles pour “que les criminels terroristes ne puissent sortir de prison” et demandent à ce que les “personnes identifiées comme radicalisées” n’aient plus accès aux logements publics.
Chez les Engagés, on privilégie d’abord le suivi des recommandations encore non appliquées de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars, notamment la création d’une “banque carrefour de sécurité” où seraient déposées les informations pertinentes sur des suspects, ou la création d’un fonds d’État pour indemniser les victimes de terrorisme.
Enfin, DéFI, dans sa logique de réévaluation des structures régaliennes, veut un “renforcement structurel” des organes de lutte antiterroriste et du cadre de la Sûreté de l’État. Ce dernier serait accompagné d’un audit pour “faire la lumière sur les dysfonctionnements internes” de la Sûreté.