PTB et MR sont les plus hostiles. Ecolo affirme que les objectifs seront maintenus. DéFi, Les Engagés et PS ne démentent pas, mais appellent à revoir la méthode.
Bien qu’il désigne en principe l’ensemble du plan régional de mobilité adopté en 2020 par le gouvernement bruxellois, le terme ‘Good Move’ est surtout utilisé pour parler des plans de circulation visant à “apaiser” les quartiers de la capitale. Ces plans qui ont déchaîné les passions dans certaines communes seront-ils encore d’actualité après le 9 juin?
La mise en place des mailles de circulation Good Move est rangée par le PTB dans la catégorie des politiques de harcèlement contre les automobilistes, aux côtés des zones de basses émissions et de la taxe kilométrique, rejetés par une partie de la population parce qu’on ne tient pas compte de leurs avis et besoins.
L’idée que cette politique de mobilité n’a pas tenu compte des réalités des citoyens est également avancée par le MR qui ajoute une touche libérale en promouvant la liberté de choix de son moyen de transport. Les libéraux se disent opposés aux mesures qui, en se focalisant uniquement sur un mode de transport au détriment des autres, auraient pour conséquence d'allonger inutilement la durée et la distance des trajets, notamment en voiture.
Moins véhément, les socialistes estiment que les incidents constatés lors de la mise en place des plans Good Move démontrent la nécessité de revoir la méthode de travail. Le PS veut renforcer et garantir la concertation locale dans la mise en œuvre de plans de mobilité locaux et régionaux qui permettent de fluidifier et sécuriser la mobilité tout en répondant aux attentes des habitants du quartier.
Les Engagés veulent conserver l’objectif poursuivi par Good Move, mais revoir la méthode pour renforcer la concertation. Il est question de soumettre chaque maille à la consultation de la population, d’investir dans Bruxelles Mobilité plutôt que des bureaux d’études pour l’élaboration des mailles et d’avancer avec des zones plus petites et du mobilier urbain de qualité.
Sans mentionner Good Move, DéFI évoque dans son chapitre consacré à la mobilité intelligente et au partage de l’espace public entre tous les modes de déplacement son engagement à mettre en place des outils d’évaluation des politiques publiques de mobilité et d’impact sur les riverains.
On ne retrouve pas non plus l’appellation ‘Good Move’ dans le programme d’Ecolo. Les Verts indiquent cependant que les objectifs en termes de rééquilibrage de l'espace public au bénéfice des modes alternatifs à la voiture (piéton, vélo, transports publics) seront poursuivis.