Fiscalité et infrastructures sont au menu. Le PTB, lui, s’oppose à l’interdiction des moteurs thermiques.
Alors que les moteurs thermiques seront interdits par l’Union européenne à partir de 2035, à l’exception des carburants neutres en termes d'émissions de CO2, les partis avancent diverses solutions pour accompagner cette transition.
Il y a tout d’abord les mesures fiscales. Au MR, on prône la “neutralité technologique”, ce qui signifie que tant l’usage d’un véhicule électrique que le recours aux carburants verts doivent être encouragés fiscalement. Même principe chez Les Engagés qui veulent, en outre, instaurer une prime pour l’achat du premier véhicule électrique.
DéFI entend veiller à ce que le Fédéral, sous prétexte de devoir compenser les pertes à venir d’accises sur l’essence et le diesel, n’augmente pas le prix de l’électricité, qui doit rester abordable pour la recharge.
Le PTB affirme s’opposer à l'interdiction des moteurs essence ou diesel tant que les voitures électriques restent plus chères que les véhicules classiques.
On retrouve ensuite la question des infrastructures. Les Engagés se fixent comme seuil d’atteindre un point de recharge pour dix véhicules électriques. Ils veulent aussi renforcer l’accessibilité des bornes au niveau des modes de paiement et de la transparence des prix et instaurer un “droit à la prise” pour tout citoyen propriétaire d’une voiture électrique.
Au-delà de la mise en œuvre des plans wallon et bruxellois d’implantation des bornes, DéFI veut pré-équiper chaque nouvelle place de stationnement créée dans les immeubles nouveaux ou rénovés pour faciliter l’installation d’un système de recharge. Il est aussi question de hubs de mobilité dotés de bornes de recharge ultrarapide.
Le MR souhaite lever tous les obstacles législatifs et urbanistiques possibles afin de favoriser le développement d’un réseau de recharge par les acteurs privés. Avec en priorité des bornes de recharge rapide sur les aires d’autoroute. Idem au PS qui plaide pour un réseau de recharge rapide dans les zones commerciales et le long des routes et une simplification des règles de droit civil et d’urbanisme afin de permettre l’installation des bornes sur l’espace public adjacent.
Pour Ecolo, l’accélération du déploiement des points de recharge accessibles à tous doit se faire en voirie et hors-voirie (parkings publics, des parkings de bureau, des copropriétés, etc.).
Dans le programme du PTB, il est précisé que le réseau de bornes de recharge doit être public, à développer tant en zone urbaine que rurale.