La plupart des partis souhaitent aligner la durée du congé de paternité sur celle du congé de maternité. Seul le MR est silencieux en la matière.
Évacuons d’emblée le cas du MR, dont la bible électorale ne contient pas de réforme portant sur l’organisation de ces “congés”.
Pour les autres formations, l’axe majeur, c’est l’alignement progressif du congé de paternité sur la durée du congé de maternité. Déjà, actuellement, on ne dit plus congé de paternité, mais congé de naissance. Sa durée: 20 jours, depuis l’an de grâce 2023. Insuffisant, tranchent l’immense majorité des partis, qui souhaitent tendre vers les 15 semaines du congé de maternité (régime salarié). Les raisons invoquées sont multiples: répartition plus équitable des tâches au sein des familles, lutte contre les discriminations envers les femmes sur le marché du travail et établissement d’une meilleure connexion avec le père ou le coparent.
Le plus expéditif, c’est le PTB. Qui décrète: extension du congé de naissance à 15 semaines. Les autres partis y vont progressivement. Le premier pas, pour Les Engagés, c’est la mise en place du “Papavantage”, soit un congé obligatoire de 30 jours, à prendre la première année de la naissance de l’enfant. Du côté d’Ecolo, c’est faire peser une obligation sur les 20 jours de congé de naissance actuels. De l’obligation, on en trouve également au PS, pour “une partie” de ce congé allongé – et de citer en exemple le cas espagnol.
Chez DéFI, ce n’est pas vers l’Espagne que les regards se tournent, mais vers la Suède. Les amarantes poussent un “temps de parentalité” global, obligatoire, de durée égale pour les deux parents – soit les 15 semaines déjà en vigueur pour les mères salariées. Voilà qui chatouille Les Engagés. Qui “envisagent d’évoluer” vers le modèle suédois, avec un congé de naissance de 480 jours, à se répartir entre les deux parents, “avec un minimum de 60 jours réservés au père”. Au PS aussi cela cogite, mais avec l’Islande dans le viseur. Cela donnerait quoi? Trois mois pour chaque parent, et trois mois supplémentaires à se répartir si les deux ont épuisé leur quota.
D’ailleurs, en parlant de “congés”, les socialistes suggèrent que l’on songe à trouver une autre appellation, celle-ci “prêtant à confusion”, la période pouvant s’avérer “très épuisante pour les femmes qui font face à un ‘post-partum’ plus difficile”. Au PS toujours, on prône une prolongation du congé de maternité, histoire de passer de 15 à 21 semaines. C’est qu’en la matière, “la Belgique se trouve en queue du peloton européen”.
Glissons encore que DéFI et le PTB suggèrent de revoir à la hausse l’indemnisation en vigueur durant le congé de maternité.