Santé

Gratuité des "soins primaires"

C’est l’un des chevaux de bataille des socialistes: la gratuité des soins primaires, à savoir la médecine générale, la dentisterie et la psychologie “de première ligne”. Accessibilité financière toujours: le PS souhaite poursuivre le rabotage des suppléments d’honoraires dans le monde hospitalier.

Autre dossier sensible: les quotas de médecins. Pour le PS, il faut faire sauter la digue pour les généralistes. Et il appelle, pour les autres spécialités, à “une réflexion en profondeur sur la pertinence du système actuel de planification de l’offre médicale”.

Comment revaloriser les professions médicales? Reconnaissance de la pénibilité et amélioration des conditions de travail, avance le PS. Qui suggère que les indexations d’honoraires prennent place tous les trimestres, et non plus une fois l’an.

Enfin, le PS bombarde la santé mentale “grande cause nationale”. Ce qui rime avec investissements à tous les étages.

Vers une obligation d’installation des médecins dans les zones déficitaires?

Pénurie: ce terme est sur toutes les lèvres dans le monde médical. Ce qui fait que les libéraux se trouvent seuls à défendre le contingentement des médecins, au nom de la qualité de la formation. “Même s’il est incorrect de parler de pénurie généralisée de médecins en Belgique, il existe bel et bien des pénuries dans certaines zones géographiques”, reconnaît le MR. Des zones rurales, surtout. Comment y attirer des médecins? Via des incitants fiscaux. Et si cela ne mord pas? “Il faudrait alors se résoudre, dans certaines conditions et pour une certaine durée, à consacrer l’obligation d’installation dans les zones déficitaires.”

Pour le reste, le MR veut doper l’attractivité des professions médicales, en reconnaissant leur pénibilité pour le calcul de la pension et en revoyant la nomenclature. Il est également question d’un renforcement de l’offre en santé mentale dans la capitale.

Au diable, les quotas Inami

Les écologistes ne sont pas seuls sur le coup mais qu’importe: les quotas Inami doivent sauter. Et de suggérer des aides à l’installation afin de lutter contre les déserts médicaux. Le tout, accompagné d’une revalorisation salariale pour les professions médicales.

Ecolo n’oublie pas l’accessibilité de la médecine, via la généralisation du tiers payant et la gratuité pour la contraception féminine et masculine. Sans oublier, “à terme”, la suppression des suppléments d’honoraires.

Gratuité encore, mais ciblée: “tous les soins psychologiques de première ligne” pour les moins de 25 ans. Santé mentale pour laquelle un renforcement de l’offre s’impose.

Des tarifs conventionnés pour tous les médecins

Suppression du ticket modérateur et généralisation du tiers payant: les marxistes sont des chauds partisans de la gratuité. Slogan à la clef: “Consulter, même sans argent en poche”. Gratuité valant également pour la santé mentale. “Remboursement intégral des séances chez un psychologue ou un thérapeute agréé”, réclame le PTB. Il est encore question de supprimer les suppléments d’honoraires en chambre individuelle et, plus révolutionnaire, que tous les médecins pratiquent des tarifs conventionnés.

Le PTB veut la peau des quotas Inami et améliorer les conditions de travail au sein des professions médicales, que ce soit par le biais d’une revalorisation salariale ou par une hausse des normes d’encadrement.

Ajoutez un renforcement de l’offre en santé mentale, notamment via des équipes mobiles, et la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle.

Généralisation du tiers payant

Les Engagés ne défendent pas la gratuité de la médecine, mais poussent la généralisation du tiers payant. Autre piste pour alléger la facture: la stabilisation des suppléments d’honoraires, antichambre de leur suppression pure et simple.

Afin de lutter contre les déserts médicaux, Les Engagés suggèrent que les communes touchées mettent de l’infrastructure à disposition du médecin ou dentiste qui viendrait exercer durant au moins 5 ans. Avec en prime, l’exemption de taxes locales et le financement des frais de secrétariat. Le tout s’accompagnant d’une mise au rebut des quotas Inami et la suppression du concours ouvrant les portes des études de médecine et de dentisterie.

Comment redorer le blason des professions médicales? Les pistes ne manquent pas; pointons la volonté de valoriser le temps consacré à l’écoute des patients et à la “coordination”.

Les Engagés défendent encore leur “pass santé mentale”, ciblant “les jeunes” et donnant droit, entre autres, à 12 séances gratuites chez un psychologue ou des “ateliers de bien-être”.

Réformer les remboursements de soins

La gratuité non ciblée, ce n’est pas la tasse de thé de DéFI. Où l’on avance plutôt des bilans de santé gratuits, disséminés au fil de la vie: à 25, 45 et 65 ans. Afin de rendre les soins plus accessibles, les amarantes défendent une refonte du système de remboursement, via un mécanisme d’intervention majorée automatique et lié aux revenus: dès qu’une personne atteint un plafond de dépense, elle ne paie plus de ticket modérateur. Ceci encore: les suppléments d’honoraires sont “stabilisés” puis disparaissent du paysage.

Comme beaucoup d’autres formations, DéFI espère envoyer bouler les quotas Inami. Afin de rendre à nouveau les professions médicales attractives et de lutter contre les déserts médicaux, les amarantes parlent de primes à l’installation, de révision des normes d’encadrement et d’une prise en compte de la pénibilité dans le calcul de la pension.

Enfin, le burn-out doit être reconnu comme maladie professionnelle.