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Encourager ceux qui veulent habiter dans une rue commerçante

Alexis Dragonetti, CEO de l’éditeur de bandes dessinées Ballon Media, a choisi d’habiter dans une rue commerçante. ©doc

Celles et ceux qui décident d’habiter au-dessus d’un commerce en 2019 seront exonérés pendant cinq ans de précompte immobilier, cet impôt calculé en fonction du revenu cadastral. La Région flamande entend ainsi mieux exploiter les zones commerçantes et favoriser le contrôle social après les heures de fermeture.

On estime que 10% des immeubles commerciaux sont vides en Belgique. C’est pourquoi, dans les rues à faible densité de circulation, le gouvernement flamand espère favoriser la conversion des immeubles inoccupés en habitations. Il encouragera notamment la création de logements au-dessus des magasins dans les zones où les commerces sont nombreux. L’idée est de lutter contre la détérioration des immeubles, d’accroître le contrôle social et de rendre les habitations plus abordables dans le centre-ville, a expliqué à la VRT le ministre flamand du Budget, Bart Tommelein.

Habiter sur le Meir

Alexis Dragonetti, CEO de l’éditeur de bandes dessinées Ballon Media, a choisi d’habiter dans une rue commerçante. "Depuis deux ans, j’occupe un appartement juste au-dessus de la ‘Stadsfeestzaal’, sur le Meir, la principale rue commerçante d’Anvers. Mon appartement en U s’enroule autour du puits de lumière du bâtiment. Pour l’instant, je loue. Mais j’ai l’intention d’acheter bientôt. Je ne sais pas encore si je bénéficierai du nouveau système de précompte mobilier ou si je relèverai toujours de l’ancien à la passation de l’acte."

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En abaissant le seuil d’investissement, il sera possible, selon moi, de restaurer la valeur de l’immobilier commercial inoccupé.

Alexis Dragonetti
CEO de Ballon Media

"Ancien" système

Depuis quelques années, la Région flamande accorde une exonération de précompte immobilier pouvant atteindre trois ans à ceux qui transforment un immeuble commercial inhabité en logement. Avec une moyenne de 30 demandes par an, le régime n’est guère populaire. Trop complexe, dit-on. Par exemple, au moins 50% de l’immeuble doit avoir une fonction commerciale, ce qui exclut de très nombreux bâtiments. Ce n’est plus le cas dans la nouvelle version assouplie, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019.

Il faut avant tout aimer habiter dans une rue commerçante, prévient Alexis Dragonetti. "En tant que citadin pur souche, j’adore: il y a un supermarché au rez-de-chaussée et je suis entouré de chouettes petits restaurants et cafés. Les amateurs de nature et de calme, en revanche, trouveront l’endroit très mal choisi. Il peut y avoir vraiment beaucoup de monde la journée, surtout le samedi. Mais cela ne me dérange pas, car je suis rarement chez moi (il rit). Et le dimanche, c’est vraiment silencieux. Le principal inconvénient? Je ne peux pas me garer devant ma porte."

Patrimoine en danger

Le fait d’habiter un étage ou un magasin inoccupé – ce qui concernerait 1.400 immeubles rien qu’à Anvers – est positif pour le quartier et la ville, estime Alexis Dragonetti. "De très beaux immeubles demeurent longtemps inoccupés, des magasins se délabrent peu à peu parce que l’étage n’est pas utilisé. C’est vraiment dommage que l’on n’en fasse rien ou si peu aujourd’hui! Je plaide pour qu’au minimum, on envisage d’y habiter. En abaissant le seuil d’investissement, il sera possible, selon moi, de restaurer la valeur de l’immobilier commercial inoccupé. Cette nouvelle mesure flamande y contribuera certainement."

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