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Le grand bond en avant du microlearning

Les formations à distance et via une application sont en pleine croissance. ©Sanne De Block

Avec le télétravail généralisé, les formations en entreprise ont largement été chamboulées. Pour garder les employés à la page malgré la distance, le microlearning s'installe de plus en plus dans les bureaux.

Au bureau, le virus n'a pas eu pour conséquence que de faire du télétravail la nouvelle norme. Il a aussi eu pour résultat, voire avantage c'est selon les points de vue, de mettre fin aux formations de personnel. L'intérêt de garder les équipes à niveau n'a toutefois lui pas changé. Comme le veut la formule tendance du moment, il faut donc se réinventer.

Du côté de la formation, cela pourrait bien passer par le microlearning. Un joli mot bien français qui désigne cette nouvelle forme d'apprentissage, en version très courte. Parmi les acteurs de cette petite révolution RH on retrouve notamment, MobieTrain une start-up belge. "Il en existe différentes formes", explique Guy Van Neck, le fondateur de l'entreprise gantoise. "Mais tout se fait à distance. Dans l'idéal, on travaille sur smartphone via une application ludique. Le monde du travail est toutefois encore très attaché à l'ordinateur, donc on garde aussi une version web browser", détaille le patron.

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Gamefication et mini-format

Le microlearning s'appuie sur des formations qui ne durent en général pas plus de dix minutes et qui ressemblent davantage à des petits jeux que des présentations orales classiques.

"L'employé peut avoir une semaine pour faire une formation de 50 minutes segmentée en cinq épisodes."

Guy Van Neck
Fondateur et CEO de MobieTrain

La "gamefication" est ici indispensable pour motiver les employés qui ne sont plus en salle de réunion pour suivre la formation. Pour les apprentissages les plus denses, le format court est conservé, mais la matière est segmentée en plusieurs épisodes. "Cela donne des libertés aux travailleurs. L'employé peut avoir une semaine pour faire une formation de 50 minutes segmentées en cinq épisodes, qu'il suit quand il a un creux dans sa journée", explique le responsable.

L'avantage se retrouve aussi du côté des entreprises qui, en sous-traitant leurs formations, disposent de bien plus de flexibilité. "Elles peuvent se charger elles-mêmes de toute la conception. Elles ont aussi la possibilité de nous transférer les données de leurs formations classiques que nous adaptons. Cela évite d'importants coûts en interne pour développer une application, surtout pour les entreprises dont ce n'est pas du tout le métier", explique encore le responsable.

L'effet boost du covid

Sans surprise, ce genre de formation a particulièrement bien profité de l'année écoulée.

"Quand les formations en présentiel reprendront, elles pourront être beaucoup plus individualisées et adaptées à des situations précises."

Guy Van Neck
Fondateur et CEO de MobieTrain

"De notre côté, nous avons enregistré une croissance de 400%. Tout ne s'explique pas par le covid, mais la tendance vers ce nouveau type de formation, que l'on constatait avant la crise, a été très largement accélérée", explique encore le patron de MobieTrain. Une situation qui ne risque pas de revenir en arrière, une fois le retour à une vie un peu plus normale. "Ce système à l'avantage de faire gagner du temps à tout le monde. En voyant ce que nous expliquent certains de nos clients comme Proximus, on s'attend à ce que le système de microlearning soit repris pour les sujets généralistes. Quand les formations en présentiel reprendront, elles pourront ainsi être beaucoup plus individualisées et adaptées à des situations précises", assure Guy Van Neck.

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4 millions pour le champion belge du microlearning

Officiellement lancée depuis un peu moins de trois ans, MobieTrain fait déjà partie des acteurs importants de cette activité en plein boom. Installée à Gand, la start-up a dépassé l’année dernière le million d'euros de chiffres d'affaires.

D'abord principalement concentrée sur les entreprises actives dans le retail, la société a rapidement élargi son marché cible. Elle compte aujourd'hui déjà quelques jolis noms dans ses clients, dont Proximus, Deloitte et Décathlon.

MobieTrain est également déjà plutôt bien actif sur le marché international. "Actuellement plus de la moitié de nos revenus viennent de l'étranger. On travaille notamment avec la police néerlandaise et Emirates Post". La société de 25 travailleurs dispose d'ailleurs déjà d'un bureau à Lisbonne.

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Le développement international devrait prendre dans les prochains mois une nouvelle ampleur. La jeune pousse vient tout juste de clôturer une levée de fonds de 4 millions d'euros, déjà la troisième de sa jeune histoire. "Nous avons pu compter sur nos investisseurs déjà actifs et du fonds Force Over Mass Capital. L'intérêt des investisseurs étrangers est d'ailleurs de plus en plus important", remarque le patron.

La société devrait prochainement passer à 40 travailleurs. "On souhaite également continuer à étendre l'activité à l'étranger. Dans un premier temps, cela ne se fera pas spécialement via l'ouverture de nouveaux bureaux. Le télétravail généralisé nous a montré qu'il était possible de s'attaquer à des marchés étrangers sans forcément y être sur place dès le début de l'activité", assure le responsable.

Le résumé
  • Le Comité de concertation s'est mis d'accord sur le déroulé de l'été.
  • Attention toutefois: le tout est conditionné à la campagne de vaccination et à la pression sur les soins intensifs, dont l'occupation doit passer sous les 500 lits – ce qui devrait être le cas d'ici la fin du mois.
  • Ce "plan été" acte une levée progressive des restrictions et laisse présager un retour à la normale pour septembre.
  • Les grands festivals pourront avoir lieu à partir du 13 août.
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