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analyse

Facebook rejoint le club très sélect des sociétés valant 1.000 milliards

À l'heure actuelle, ils ne sont que cinq Wall Street à valoir plus de 1.000 milliards: Apple, Microsoft, Amazon, Google (Alphabet) et Facebook. ©REUTERS

Un magistrat américain a rejeté lundi deux procédures qui visaient à contraindre Facebook à céder Instagram et WhatsApp. Ce qui a fait bondir l'action à un niveau historique.

Plus d’un cap a été franchi par Facebook cette semaine. Tout commence avec la décision d’un juge fédéral aux États-Unis de rejeter deux plaintes déposées par l’autorité américaine de la concurrence (FTC) et plus de 40 États à l’encontre du réseau social. Ils l’accusaient d’abus de position dominante et voulaient forcer l’entreprise de Mark Zuckerberg à se séparer d’Instagram – racheté en 2012 pour un milliard de dollars – et de WhatsApp – racheté en 2014 pour 19 milliards.

"La FTC n'est pas parvenue à présenter suffisamment de faits pour établir de manière plausible" que Facebook disposait d'un pouvoir monopolistique sur les réseaux sociaux.

James Boasberg
Juge fédéral aux États-Unis

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Le juge James Boasberg a cependant estimé que "la FTC n'est pas parvenue à présenter suffisamment de faits pour établir de manière plausible" que le géant de la Silicon Valley disposait vraiment d'un pouvoir monopolistique sur les réseaux sociaux. "La plainte du FTC ne dit presque rien de concret sur la question clé du pouvoir réel de Facebook".

L'annonce a provoqué une explosion de joie à Wall Street. L'action Facebook a bondi de 4,18% lundi pour atteindre un nouveau plus haut historique, à 355,64 dollars. Pour de nombreux observateurs, ce jugement va peut-être calmer les ardeurs du régulateur américain et retirer l'épée de Damoclès qui pendait au-dessus des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).

Selon Jérôme van der Bruggen, responsable des investissements chez Degroof Petercam, "ce risque régulatoire pesait d’autant plus sur Facebook, qui a des relations compliquées avec les autorités américaines. Son fondateur Mark Zuckerberg a dû plusieurs fois s’expliquer devant le Congrès. Souvenez-vous de l’affaire Cambridge Analytica en 2018".

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Une course de plus en plus rapide

Cette affaire a aussi permis à Facebook de franchir un autre cap symbolique; celui d'entrer dans le club très sélectif des sociétés cotées valant plus de 1.000 milliards de dollars. À l'heure actuelle, ils ne sont que cinq membres à Wall Street: Apple (2.250 milliards de dollars), Microsoft (2.020 milliards), Amazon (1.740 milliards), Google (Alphabet) (1.670 milliards) et donc Facebook (1.010 milliards).

À noter qu'il a fallu seulement 17 années à Facebook pour intégrer le club contre 21 années pour Google et 44 années pour Microsoft. "Plusieurs études ont montré que les cycles d'adoption aux dernières technologies s'accélèrent", explique Jérôme van der Bruggen. Cela se voit notamment au niveau des réseaux sociaux. Facebook a mis plus de temps que Twitter ou TikTok pour former une communauté.

En sous-performance pendant le 2e semestre?

En bourse, le secteur technologique est l'un des favoris des investisseurs même si ce thème a été quelque peu délaissé durant la première partie de l'année en raison des espoirs dans la reprise économique. Mais le Nasdaq surperforme à nouveau le Dow Jones depuis plusieurs séances.

"Il faut s'attendre à une sous-performance des GAFAM en bourse dans les prochains mois. Elles ne vont pas pour autant s'effondrer. Leurs multiples de valorisation ne sont pas trop élevés."

Jérôme van der Bruggen
Responsable des investissements chez Degroof Petercam

Un retour en force "logique" aux yeux de Jérôme van der Bruggen. "On a eu un aplatissement de la courbe des taux ces dernières semaines. Or ce phénomène est le reflet des doutes dans la croissance mondiale après la dernière réunion de la Réserve fédérale. De nombreux observateurs se demandent si la Fed ne va relever trop tôt son taux directeur et par conséquent, tuer la reprise."

Les investisseurs sont donc revenus vers le secteur technologique, dont les revenus ne sont pas dépendants du contexte économique. Le stratégiste pense toutefois que la tendance fondamentale sur les marchés restera guidée par les valeurs cycliques à court/moyen terme. "Les GAFAM ne vont pas pour autant s'effondrer. Leurs multiples de valorisation ne sont pas trop élevés. Il faut plutôt s'attendre à une sous-performance".

Le résumé
  • Facebook est entré dans le club très sélectif des sociétés cotées valant plus de 1.000 milliards de dollars.
  • Ils sont actuellement cinq membres - tous des valeurs technologiques - à Wall Street: Apple, Microsoft, Amazon, Google (Alphabet) et Facebook.
  • Le secteur technologique donne à nouveau le ton à la Bourse de New York, en raison des doutes autour de la politique monétaire de la Fed.
  • Mais selon Jérôme van der Bruggen (Degroof Petercam), cette tendance sera de courte durée.

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