Apple, Amazon et Alphabet (Google): le reste de la Big Tech au rapport

On a eu du très bon, avec Meta Platforms , et du moins bon, avec Microsoft . Ce jeudi soir, les trois derniers géants technologiques que sont Apple , Amazon et Alphabet , la maison mère de Google, venaient clôturer le bal des résultats de la Big Tech.

Ceux-ci sont globalement décevants, même si Amazon semble un peu tirer son épingle du jeu.

Amazon: ventes solides, mais perspectives inquiétantes

Si les fêtes de fin d’année ont dopé les résultats d'Amazon, l’entreprise a dessiné un tableau plutôt sombre en ce qui concerne ses perspectives à court terme. Pour cause: les licenciements massifs mis en place par l’entreprise de commerce en ligne ne font qu'atténuer l'impact de la réduction des dépenses de la part de ses clients.

Ainsi, le groupe basé à Seattle s'attend à un bénéfice d'exploitation compris entre 0 et 4 milliards de dollars pour ce trimestre, alors que les analystes s'attendaient à 4,04 milliards de dollars, selon le cabinet d'études FactSet. De même, ses prévisions de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours sont prudentes. Son action chutait en conséquence de près de 5% dans les échanges d'après-bourse.

Les perspectives d'Amazon dépendent, en particulier, de la santé de sa division d'informatique dématérialisée (cloud computing). Longtemps la vache à lait du groupe, Amazon Web Services a vu sa croissance progressivement ralentir. Les dirigeants du secteur, y compris ceux de son rival Microsoft, ont d'ailleurs souligné que l'incertitude économique avait incité les entreprises à repenser les sommes qu'elles sont prêtes à dépenser pour le cloud computing. Les ventes de la division ont augmenté de 20% à 21,4 milliards de dollars, n'atteignant toutefois pas les estimations du marché de plus de 22 milliards de dollars au quatrième trimestre.

Mais tout n'est pas à jeter dans les résultats d'Amazon: les ventes nettes de la société ont atteint 149,20 milliards de dollars au quatrième trimestre, dépassant les attentes du marché. La campagne de marketing du détaillant pendant la période des fêtes a notamment contribué à attirer les acheteurs.

Alphabet: un raté sur toute la ligne

Tant le chiffre d'affaires que le résultat net d'Alphabet ont déçu les attentes des analystes. À l'instar de Snap, la maison mère de Google a été impactée par la faiblesse de la publicité en ligne, un secteur qui a souffert du ralentissement économique. 

Les actions d'Alphabet, qui ont perdu environ 40 % de leur valeur en 2022, chutaient de plus de 3% dans les échanges d'après-bourse.

Les revenus tirés de la publicité Google, qui comprend la recherche et YouTube, sont tombés de 61,24 milliards de dollars à 59,04 milliards de dollars. Les annonceurs, qui contribuent le plus au chiffre d'affaires d'Alphabet, ont en effet réduit leurs dépenses pour faire face à l'inflation persistante, aux taux d'intérêts élevés et aux craintes de récession.

 Le bénéfice net d'Alphabet est, quant à lui, tombé à 13,62 milliards de dollars, contre 20,64 milliards de dollars, un an plus tôt. 

Apple: les ventes d'Iphone baissent

De son côté, Apple a publié un chiffre d'affaires et un bénéfice net trimestriels en baisse sur un an et inférieurs aux attentes. L'entreprise fondée par Steve Jobs a souffert du fléchissement des ventes d'iPhones, le produit vedette de la firme à la pomme.

Les revenus sont ressortis à 117,1 milliards de dollars, en baisse de 5,4% sur un an pour la période allant d'octobre à décembre, qui correspond au premier trimestre de son exercice comptable décalé, selon un communiqué.

Les résultats du groupe de Cupertino (Californie) ont été marqués par la contraction des ventes d'Iphones, en repli de plus de 8% sur un an. Apple avait fait état, début novembre, de perturbations sur le site de Zhengzhou (Chine), plus grande usine de production des célèbres téléphones de la marque, du fait d'une flambée de cas de Covid-19. L'entreprise avait reconnu que ces événements allaient réduire les volumes d'iPhone 14 Pro assemblés dans l'usine.

Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le directeur général Tim Cook a indiqué jeudi que les ralentissements s'étaient poursuivis "durant quasiment tout le mois de décembre". Le responsable a relativisé le coup d'arrêt des ventes d'iPhones en précisant que, hors effets de changes, elles ressortaient presque stables. Le niveau élevé du dollar a ainsi pénalisé, l'an dernier, les compagnies américaines qui réalisent une part importante de leurs ventes à l'étranger.

Tim Cook a également justifié la baisse du chiffre d'affaires par un "environnement macroéconomique difficile". "Apple n'est pas immunisé" contre cette conjoncture dégradée, a reconnu le directeur général.