Une cryptomonnaie est une monnaie virtuelle. Pas de billets de banque ni de pièces de monnaies: elle n’existe que sous format numérique. Contrairement aux monnaies traditionnelles comme l’euro ou le dollar, les cryptomonnaies ne dépendent ni des États ni des banques centrales. Elles fonctionnent de manière décentralisée. Cela signifie qu’elles sont détenues et gérées par une communauté d’utilisateurs. Ces utilisateurs les achètent et les revendent sur Internet.
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Le bitcoin est la première cryptomonnaie. Elle a été créée en 2009. Dans la foulée, de nombreuses autres cryptos sont apparues sur le marché. On en dénombre aujourd’hui près de 20.000 en circulation. Mais le bitcoin reste la cryptomonnaie de référence. Sa valeur est nettement supérieure à celle des autres cryptos. Selon les moments, elle vaut entre dix à quinze fois plus que la deuxième plus grande crypto en circulation, à savoir l’ethereum. Sur le marché des cryptomonnaies, le bitcoin pèse lourd: entre 40% et 50% des sommes placées par les investisseurs se portent sur le bitcoin. Les autres cryptomonnaies (ripple, dogecoin, ethereum, tether, cardano, litecoin, etc.) se partagent le reste.
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Pour acheter de la cryptomonnaie, le plus simple est de se rendre sur une plateforme d’échange de cryptomonnaies. Les plus connues sont Coinbase, Binance, crypto.com ou encore Kraken. Il y a même une plateforme belge, Bit4You. Ces plateformes existent aussi sous forme d’application mobile. La première étape est de s’identifier sur ces plateformes, qui demandent généralement une copie de la carte d’identité. Ensuite, l’utilisateur peut virer de l’argent depuis son compte bancaire sur un portefeuille en ligne géré par la plateforme. À partir de ce portefeuille, l’utilisateur peut commencer ses achats de cryptomonnaies. Ces achats se font en un clic, de manière extrêmement simple.
Oui. Investir dans les cryptomonnaies est très risqué. Les autorités de contrôle du secteur financier (FSMA, Banque nationale) déconseillent ce type d’investissement. Le marché des cryptomonnaies est souvent décrit comme un Far West numérique. C’est un marché jeune (le bitcoin est un ado qui n’a même pas encore 15 ans!), immature et largement dérégulé. Des projets de réglementation sont en cours d’élaboration, mais une grande liberté règne encore dans le secteur. De nombreuses personnes et organisations peu scrupuleuses en profitent pour proposer de fausses cryptomonnaies aux rendements improbables. La vigilance est donc de mise. S’il peut faire de bonnes affaires, l’investisseur en cryptomonnaie doit être conscient qu’il peut aussi perdre l’intégralité de sa mise.
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Le cours des cryptomonnaies connaît des fluctuations très importantes. Les cryptos peuvent connaître des pics, battre des records de valeur, puis sombrer brutalement. Contrairement au marché des actions, qui sont liées à des sociétés dont on peut suivre les résultats et les performances commerciales, le marché des cryptomonnaies manque d’indicateurs fiables. Certains estiment que le comportement du bitcoin est complètement irrationnel. Néanmoins, très basiquement, les variations du cours peuvent s’expliquer par les mécanismes bien connus de l’offre et de la demande. Quand les investisseurs se précipitent sur les cryptomonnaies, les cours flambent. Quand ils quittent le navire, les valeurs dévissent. La confiance des investisseurs joue donc un rôle clé… comme sur le marché boursier, finalement.
Le bitcoin est un projet contestataire, qui se positionne en concurrent du système financier traditionnel. Il est apparu au lendemain de la crise financière de 2008, qui a révélé les excès des banques. Le projet originel du bitcoin est de créer une monnaie d’échange entre particuliers, qui efface les intermédiaires financiers traditionnels que sont les institutions bancaires. Pas étonnant alors que les banques voient le bitcoin d’un mauvais œil. Les banques considèrent aujourd’hui que les cryptomonnaies ne sont pas des actifs financiers dignes d’intérêt. Elles découragent les investisseurs de placer leur argent dans les cryptos. Elles bloquent régulièrement les transferts d’argent venant des plateformes d’échange de cryptomonnaies.
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Toutes les plateformes d’échange permettent à leurs utilisateurs de convertir leurs cryptomonnaies en euros. Le taux de conversion n’est pas fixe. Il suit l’évolution du cours de la cryptomonnaie que l’investisseur souhaite échanger. Comme dans un bureau de change traditionnel, cette opération de conversion génère des frais de transaction. Les plateformes se rémunèrent en prélevant un certain pourcentage du montant de l’opération. La conversion de cryptos en euros ou d’euros en cryptos n’est donc pas gratuite.
Pas grand-chose. Quelques sites Internet et de rares commerces acceptent le bitcoin comme monnaie d’échange. Mais de nombreuses plateformes proposent des cartes de crédit (Visa ou Mastercard) liées à un portefeuille de cryptomonnaies. Ces cartes de crédit fonctionnent à peu près partout, mais il faut savoir qu’elles ne débitent pas directement des cryptomonnaies. Ces dernières sont d’abord échangées en euros avant de servir de moyen de paiement.
Le projet initial du bitcoin prévoyait d’en faire une monnaie largement acceptée dans le monde. Certains de ses partisans prédisent que le bitcoin deviendra un jour la monnaie d’Internet. Ce projet a, jusqu’à présent, largement échoué. Actuellement, ni le bitcoin ni aucune autre cryptomonnaie ne peut être considérée comme une monnaie. En Belgique, le bitcoin n’a pas cours légal. Cela signifie qu’aucun commerçant n’est obligé d’accepter le bitcoin comme moyen de paiement (contrairement à l’euro). Récemment, deux pays ont cependant décidé d’innover: le Salvador et la Centrafrique ont fait du bitcoin une monnaie légale.
Actuellement, force est de constater que les cryptomonnaies sont essentiellement utilisées à des fins spéculatives.
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La plus-value sur la vente de cryptomonnaies peut être taxée. Tout dépend des circonstances de fait. Un trader professionnel sera taxé à 50 %. Un investisseur actif sera taxé à 33 %. Par contre, un investisseur “en bon père de famille” sera exonéré de la taxe sur la plus-value. Aucune TVA n’est due sur l’achat de cryptomonnaies.
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Les cryptomonnaies fonctionnent grâce à la technologie de la blockchain. La blockchain (ou chaîne de blocs) est un registre en ligne, partagé par ses utilisateurs, sur lequel s’inscrivent l’ensemble des transactions en cryptomonnaie. Cette technologie est réputée infalsifiable. Un achat de bitcoin ne peut pas être effacé: il est gravé dans le marbre numérique. Les transactions en cryptomonnaie sont sécurisées grâce au mécanisme du minage. Les mineurs – des particuliers ou des entreprises spécialisées – “cryptent” les échanges à l’aide de leur matériel informatique surpuissant. En contrepartie, ils reçoivent une récompense sous forme de cryptomonnaie.
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Le minage de bitcoin génère des dépenses énergétiques astronomiques. Pour sécuriser les transactions – et pour toucher les récompenses en bitcoin – les mineurs achètent des équipements informatiques toujours plus puissants. Aux quatre coins du monde, des sociétés spécialisées ont installé des “fermes de minage”. Il s’agit de gigantesques entrepôts où s’alignent des rangées interminables d’ordinateurs, qui tournent à plein régime. Ces folles dépenses énergétiques sont liées spécifiquement au protocole informatique du bitcoin. D’autres cryptomonnaies reposent sur des mécanismes différents, moins énergivores. Des solutions technologiques existent pour atténuer l’impact environnemental démesuré du bitcoin, mais elles n’ont pas encore été déployées à grande échelle.
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