Tout le monde fait des erreurs. Surtout sur les marchés boursiers. Dans cette étape, vous apprendrez comment les éviter autant que possible grâce à quelques conseils concrets.
Par la rédaction Publié le 29 novembre 2022Dans une étape précédente, nous avons déjà évoqué le fait de n’investir QUE de l’argent dont on n’a pas besoin dans l’immédiat. On pourrait même vous dire qu’il est préférable d’avoir toujours de bonnes réserves d’argent sur votre compte, une sorte de fonds d’urgence, qui vous permettrait par exemple de remplacer la chaudière qui tombe en panne en plein mois de janvier…
Pour certaines personnes, cette réserve représente 3 fois leur salaire, pour d'autres c’est 6 fois le salaire ou par exemple assez d’argent pour couvrir les dépenses d’une année. Cela dépend un peu de votre situation personnelle, de vos revenus et de votre style de vie…
Il vaut mieux ne pas commencer à investir avant d'avoir pu constituer un tel fonds d'urgence, et le laisser dormir sur un compte d'épargne.
Votre portefeuille virtuel d'investissement
Créez votre portefeuille virtuel, ajoutez-y les valeurs qui vous intéressent et suivez leur évolution et leur actualité en temps réel.
Sur notre site lecho.be, vous pouvez créer un portefeuille virtuel. Faites-y les choix que vous aviez prévu de faire pendant un mois, par exemple, et évaluez-les ensuite. Qu'est-ce que ça vous a fait de voir votre portefeuille monter et descendre? Vous avez fait des erreurs? Ou à l’inverse, vous avez dégagé d'énormes gains?
Vous pensez que c’est la chance du débutant ou plutôt le fruit de votre analyse?
Commencez donc tranquillement avec un portefeuille virtuel. Cela vous aidera à identifier de nombreux problèmes sans que vous ayez à payer de véritables frais de formation.
Vous pouvez également jouer au Rallye Boursier de L’Echo! Avec un capital fictif de 50.000€, vous devez faire fructifier vos placements, pour, peut-être, gagner 10.000 €, bien réels! Mais c’est surtout un excellent entraînement, qui vous plonge dans des conditions quasi réelles.
Tapez le mot "investissement" dans votre moteur de recherche et vous serez enseveli sous une avalanche d'informations et de conseils financiers.
Les informations objectives sont généralement bonnes, à condition qu’elles proviennent d'une source fiable. Pour les conseils et les analyses, c’est une autre histoire. Sachez que pour chaque conseil d'achat d'une action, vous trouverez un conseil de vente.
Si vous êtes bien informé et que vous avez un plan d'investissement personnel, couché sur papier pour ne pas le perdre de vue, alors vous êtes la seule personne que vous devriez réellement écouter.
Si vous voyez l’investissement comme une pratique au long cours, il est préférable de ne pas écouter ce qui se dit chaque jour sur les marchés, et encore moins les évolutions à la minute.
Comme nous l’avons vu lors de l'étape 6 sur les coûts, chaque transaction vous coûte de l’argent.
Pour vous donner une idée, si vous sautez dans tous les trains qui vous intéressent à un instant donné et qu’en plus, vous changez régulièrement d’avis en cours de route, votre voyage va vous coûter très cher.
En principe, une bonne stratégie d'investissement ne nécessite pas d'ajustements quotidiens. Un examen annuel ou semestriel est plus que suffisant.
Vous avez placé vos billes sur cette biotech prometteuse. Mais son traitement vedette est un échec. Résultat des courses, le cours de l’action ne fait que descendre… Vous conservez cette valeur dans l’espoir qu’un jour, elle pourra récupérer le terrain perdu.
Parfois, ça fonctionne, mais très souvent, ce n’est pas le cas! Certaines personnes conservent trop longtemps des investissements dans des entreprises qui se portent mal alors que tout le monde sait pertinemment que la probabilité qu'elles fassent à nouveau des bénéfices est minuscule.
C’est la question que tous les investisseurs se posent.
Cela peut être le cas si vos actions se portent très bien, parce que vous envisagez de prendre vos bénéfices, sous la forme de la plus-value à la vente.
Mais cela peut aussi être le cas alors que le cours de votre action chute depuis des mois et que vous continuez à espérer. Il est souvent plus dur de vendre que d’acheter. Parce qu’on peut s’attacher à ses actions, que l’on a choisies et que l’on suit avec attention.
Le fait de voir une action perdre sa valeur est difficile au-delà de l’argent perdu, c’est difficile parce que cela veut dire que l’investisseur s’est trompé, ce qu’il n’accepte pas toujours…
Il peut avoir tendance à la garder dans l’espoir de voir le cours remonter un peu et de minimiser ses pertes. C’est un biais psychologique que l’on retrouve en finance comportementale. On l’appelle “L’effet de disposition”: vendre très vite des actions qui augmentent et garder très longtemps des actions qui chutent.
Combien d’investisseurs ont conservé des actions de Nokia, qui était à la pointe des technologies mobiles au début des années 2000? L’action dépassait les 60 euros à cette époque, aujourd’hui elle n’en vaut plus que le dixième.
C’est un comportement irrationnel qui tend à augmenter encore les pertes de l’investisseur. Lorsque l’analyse de l’entreprise montre que la chute est justifiée, l’investisseur devrait se détacher émotionnellement de l’action, pour en acheter une mieux portante, avec un avenir plus optimiste, qui lui permettra, petit à petit, de reconstituer son patrimoine.
L'investissement n'est pas le bon moyen pour s'enrichir rapidement. En investissant, vous pouvez constituer un patrimoine à long terme - on ne le dira jamais assez - pour vous-même, vos enfants ou même pour vos petits-enfants.
Q1: Qu’est-ce que “l’effet de disposition”?
Q2: Quel facteur peut jouer en votre faveur en cas de chute des marchés?