Dois-je acheter des actions, des obligations, des fonds ou des trackers/ETF? Tout investisseur est confronté à ce choix. Cette deuxième étape des Tutos bourse vous explique la différence entre les différents types d'investissement.
Par la rédaction Publié le 29 novembre 2022Lorsque vous achetez l’action d'une société cotée en bourse, vous devenez - du moins pour une petite partie - copropriétaire de cette société. Vous êtes ce qu’on appelle un "actionnaire".
Si l'entreprise que vous avez choisie se porte bien, vous pourrez peut-être avoir droit à une part des bénéfices, c’est ce qu’on appelle un "dividende".
Ce n’est pas une obligation, mais les entreprises rentables décident souvent de verser à leurs actionnaires une petite somme, le plus souvent annuelle, mais parfois trimestrielle. Et même si le prix de l'action n'augmente pas, vous obtenez alors un retour sur votre investissement.
Mais le prix de votre action peut aussi augmenter. Si le prix de l'action augmente, vous pouvez vendre l'action et réaliser ainsi une plus-value. Vous obtenez donc plus d'argent que ce que vous n'en avez investi et réalisez ainsi un bénéfice.
Mais il y a également des côtés moins agréables et plus risqués lorsque l’on est actionnaire. Le prix de votre action peut baisser si l'entreprise se porte moins bien. L’entreprise peut ne pas faire de bénéfices et ne pas verser de dividendes.
C'est pourquoi il est important de comprendre pourquoi une entreprise décide d'entrer en bourse et de vendre des actions.
Une entreprise décide d’entrer en bourse pour récolter de l’argent. De l’argent qui servira par exemple à financer des investissements ou le rachat d’une autre société. Le but est donc de développer l’activité de l’entreprise.
C’est de l’argent qui coûte moins cher qu’une récolte de fonds via d’autres instruments comme les obligations.
Dans le langage des marchés, on parle souvent d’IPO pour «Initial public offering». C’est donc une émission sur le «marché primaire» qui s’adresse aux investisseurs, particuliers et professionnels. Un particulier peut donc prendre part aux premiers pas d’une entreprise en bourse.
Ce marché primaire se distingue du marché dit “secondaire” où l’on échange les actions déjà émises.
Généralement, une entreprise n’entre en bourse que si le contexte est favorable et qu’elle sait qu’il y aura une demande pour ses actions.
L’actu avant-bourse
Que devez-vous savoir avant l’ouverture de la bourse? Dans «L’actu avant-bourse», vous pouvez lire les principales actualités financières et ce qui est à l'ordre du jour sur les marchés.
Les obligations peuvent être comparées à un prêt que vous contractez auprès de la banque.
Sauf que dans ce cas, la banque, c’est vous. Vous êtes la personne qui prête de l'argent à ceux qui émettent des obligations - soit les entreprises et les gouvernements.
Dans ce cas, ils promettent de vous rembourser une certaine somme d'argent à une date donnée - c’est l'échéance ou la maturité de l’obligation - et de vous payer des intérêts entre-temps. Nous appelons cela "le coupon".
Lorsque l'obligation arrive à échéance, vous récupérez le montant prêté. Entre-temps, vous avez pu mettre les intérêts dans votre poche.
Ce sont les bases des obligations. Le taux d’intérêt est connu à l’avance par l’investisseur, tout comme la durée du prêt et la date de versement des intérêts.
Un taux d'intérêt fixe, vous récupérez le montant prêté... Cela semble beaucoup plus stable que le prix des actions et les dividendes, non? C'est pourquoi de nombreuses personnes considèrent les obligations comme un investissement moins risqué que les actions.
Mais attention, comme vu dans l'étape 1, plus le risque est faible, plus le rendement est bas.
Prenez les obligations d'État allemandes, par exemple. Le risque que l'Allemagne ne vous rembourse pas sa dette est très faible. C'est pourquoi l'Allemagne ne paie généralement qu'un très petit coupon.
Lorsqu'une jeune entreprise qui doit encore faire ses preuves émet des obligations, elle devra payer un coupon beaucoup plus élevé pour attirer les investisseurs. La probabilité qu'une entreprise aussi jeune ne puisse pas vous rembourser est bien sûr beaucoup plus grande.
Et vous risquez alors de perdre une bonne partie de votre argent, mais c'est exactement le genre de risque associé à un rendement plus élevé.
Dernière chose importante à propos des obligations, celles-ci sont négociables sur le marché boursier au-dessus et au-dessous du pair.
Les termes "au-dessus du pair" et "inférieur au pair" font référence à la valeur nominale de l'obligation, c'est-à-dire le prix que vous obtiendrez quand l'obligation arrivera à son terme.
Il peut y avoir des émissions en dessous du pair (ristourne accordée au preneur) ou au-dessus du pair (prime au profit de l'émetteur): le prix qu'on paie au moment de l'émission ne correspond donc pas toujours au pair.
Supposons que vous ayez une obligation d'État de 100 euros avec un taux d'intérêt, en d'autres termes un coupon, de 3%. L'obligation a une durée de sept ans et nous sommes dans la troisième année. Soudain, le taux d'intérêt baisse. Les nouvelles obligations qui sont maintenant émises n'ont qu'un coupon de 1,5%. Cela signifie que votre obligation, avec son coupon de 3%, vaut désormais plus pour les investisseurs.
Vous pouvez donc la vendre "au-dessus du pair". Par exemple au prix de 105 euros. L'acheteur vous paiera plus parce que le coupon qu'il peut percevoir pendant 4 années supplémentaires est beaucoup plus élevé que pour les nouvelles obligations.
Jusqu'à présent, nous avons parlé des actions et des obligations individuelles, ce sont deux produits que vous pouvez choisir et acheter tout seul. Nous verrons cela en détail dans l’étape 5.
De nombreuses personnes choisissent également d'investir leur argent dans un fonds d'investissement ou un tracker.
Un fonds d’investissement, c’est un organisme qui investit votre argent pour vous dans un panier de produits financiers composé d’actions et/ou d’obligations. Le fonds peut avoir une thématique particulière, comme n’investir que dans les produits durables ou ne se focaliser que sur les moyennes capitalisations du continent asiatique. Il en existe des centaines.
Une équipe de gestionnaires de fonds décide dans quoi le fonds va investir et vous facture des frais pour cela. Certains fonds sont liés à des banques, d’autres fonds ne font que commercialiser des fonds.
Pour le tracker, également appelé ETF, la logique est pratiquement la même. Votre argent est investi dans un panier, mais ce panier réplique fidèlement la performance d’un indice boursier.
Le Dow Jones, le CAC 40, le Nasdaq, le Stoxx 600 sont des indices boursiers.
L’indice le plus connu de la Bourse de Bruxelles, c’est le Bel 20. Il regroupe les 20 plus grandes sociétés belges cotées en bourse. On y trouve la banque KBC, le numéro un mondial de la bière AB InBev ou encore les supermarchés Colruyt.
Les entreprises ne restent pas à vie dans un indice. Elles entrent et sortent d’un indice en fonction d'un certain nombre de critères. Une même entreprise peut se trouver dans plusieurs indices boursiers différents.
Il existe des milliers d’indices. Tous ont un périmètre d’action particulier. Il existe des indices qui suivent la quasi-totalité des actions dans le monde entier, ou dans une zone géographique. II y aussi des indices qui se concentrent sur les entreprises actives dans un certain secteur, comme les assurances ou les matières premières.
Le tracker, puisqu’il réplique la performance d’un indice boursier, verra sa valeur augmenter ou diminuer au même rythme que l’indice en question.
En comparaison au fonds, le nombre de personnes impliquées dans la mise en vente d’un tracker est très faible. Les trackers sont ainsi beaucoup moins chers que les fonds d'investissement. Vous en saurez plus à ce sujet dans notre étape consacrée aux coûts.
Q1: Toutes les entreprises donnent des dividendes?
Q2: Qu’est-ce qui différencie une obligation d’une action?
Q3: Un fonds d’investissement…