Alors que le S&P 500 cède 0,87% ce mercredi, le secteur énergétique garde la tête hors de l'eau, avec à l'inverse un gain de 0,91%. Les géants du secteur sont porté par la hausse des prix de l'or noir: Exxon avance de 1,47%, Chevron prend 0,99%, tandis qu'en Europe, Shell a gagné 1,90% et TotalEnergie 1,76%.
Outre-Atlantique, l'énergie réalise le meilleur gain sectoriel (+8,9%) depuis le début de l'année, devant la santé (+5,6%), tandis que l'indice général cède 1,8%. Pourtant, le prix de l'or noir a cédé environ 4% depuis le 1er janvier. Et si l'activité pétrolière et gazière a légèrement progressé aux États-Unis au premier trimestre, selon les chiffres de la Réserve fédérale de Dallas, l'indice des perspectives des entreprises a diminué de 12 points à -4,9, et l'indice d'incertitude a augmenté de 21 points pour atteindre 43,1.
Si le secteur apparaît donc vulnérable à une guerre commerciale ou une récession, les investisseurs semblent y voir moins de risque qu'ailleurs. "Nous avons d’autres secteurs du marché où il y a une certaine perte de confiance, donc on voit une certaine rotation", estime John Gerdes, analyste chez Gerdes Energy Research. D'autant que les valorisations restent relativement faibles et les dividendes élevés. "Vous bénéficiez d’un soutien substantiel en matière de dividendes", note l'analyste.
Enfin, les investisseurs croient que le soutien de Donald Trump aux énergies fossiles pourrait maintenir la demande et pousser les prix à la hausse sur le long terme. Les entreprises voient le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), actuellement à 69,79 dollars, reculer à 68 dollars d'ici la fin de 2025 avant d'atteindre 74 dollars en 2027 et 82 dollars en 2030.