Les bourses européennes corrigent, dans la crainte d'une récession aux États-Unis au regard des derniers indicateurs macroéconomiques, alors que seront publiées dans la journée d'autres statistiques comme les indices de l'activité des services.
À Paris, le CAC 40 perd 2%. À Londres, le FTSE 100 abandonne 2,030% et à Francfort, le Dax fléchit de 2,24%.
L'indice EuroStoxx 50 décline de 2,3% et le Stoxx 600 décroche de 2,93%.
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent une baisse de 1,63% pour le Dow Jones, de 2,67% pour le Standard & Poor's 500 et une chute de 4,62% pour le Nasdaq. Ce dernier indice est passé vendredi en territoire de correction, les investisseurs s'inquiétant de l'affaiblissement du marché du travail et de l'activité manufacturière aux États-Unis.
En Asie, les places boursières ont accusé lundi l'une de leurs pires séances depuis plusieurs années, voire décennies, dans le sillage du mouvement généralisé de vente, l'indice Nikkei à Tokyo ayant plongé de 12,4%, sa plus forte baisse journalière en pourcentage depuis le "lundi noir" du 20 octobre 1987, selon des données de LSEG.
En Corée du Sud, une restriction des échanges a été déclenchée pour la première fois depuis quatre ans, en raison de la chute l'indice Kospi (-8,77%).
La peur d'une récession entraîne un mouvement de repli sur les actifs refuges comme le yen et le franc suisse qui ont touché respectivement des sommets de sept et six mois face au dollar, tandis que les actifs risqués comme le bitcoin (-15,77% à 52.680 dollars) ou l'éther (-22,5% à 2.337,11 dollars) chutent à des plus bas de plusieurs mois.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans plonge de 4,7 points de base, à 3,7528%, à un creux depuis la mi-2023, tandis que celui à deux ans est passé au-dessus du dix ans, à 3,884%, un inversement souvent considéré comme un signe d'une récession économique à venir.
Les premiers chiffres de l'indicateur mensuel de l'activité des services en Europe, en attendant ceux des États-Unis dans l'après-midi, pourraient accélérer le mouvement de vente des actifs si une détérioration de l'économie se confirme.