Les bourses mondiales évoluent dans le calme, au cours d'une fin de semaine tronquée par Thanksgiving aux États-Unis, tandis que l'Europe digère tranquillement des indicateurs économiques globalement conformes aux attentes. À Wall Street, les indices ont ouvert en faible hausse, le Nasdaq prenant 0,20%, le Dow Jones 0,30% et le S&P 500 0,22%. Le volume d'échange aux États-Unis s'annonce très faible, dans la mesure où New York connaît une séance écourtée de trois heures, après être restée fermée hier pour Thanksgiving.
En Europe, la Bourse de Paris prend 0,16%, Francfort 0,42%, et Milan est stable (+0,01%). Londres perd 0,13%. Les marchés du Vieux Continent ont pris connaissance des PIB du troisième trimestre, en hausse en France de 0,4%, et au Portugal de 0,2%. En Allemagne, première économie de la zone euro, le chômage est resté stable à 6,1% en novembre, malgré un contexte conjoncturel difficile, selon une estimation publiée ce vendredi. Mais l'indicateur le plus scruté a été l'inflation en zone euro, qui a progressé de 0,3 point en novembre, à 2,3% sur un an, poursuivant son rebond entamé en octobre en raison d'un moindre recul de l'énergie.
Toutefois, "ce chiffre ne devrait pas remettre en question les anticipations de baisse des taux de la BCE", et n'effraie donc pas les marchés, selon Kathleen Brooks, responsable de la recherche économique chez XBT. Hier, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a en effet estimé que "toutes les raisons" étaient "réunies" pour une "réduction" des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) le 12 décembre. Par ailleurs, "la BCE devrait réduire ses taux à un rythme beaucoup plus rapide que les États-Unis ou le Royaume-Uni l'année prochain", sur fond d'économie atone, a poursuivi Kathleen Brooks.