Dividendes belges: les surprises et les déceptions

La saison des résultats annuels 2015 pour les sociétés belges cotées à Bruxelles est déjà bien avancée. C’est donc déjà l’heure de tirer un premier bilan des dividendes annoncés à cette occasion.

Voici, avant de commencer, quelques remarques générales.

• Les valeurs de biotechnologies ne figurent pas dans notre tableau et pour cause : elles n’ont pas pour vocation de distribuer des dividendes.
• Dans la colonne " date de paiement " , si la date est suivie par les initiales AG, c’est que je n’ai pas réussi à mettre la main sur le jour du paiement et que j’ai mis la date de l’assemblée générale à la place.
• Le rendement est calculé à partir du cours de clôture du dernier jour de cotation de l’année 2015.
• Les sociétés qui ont un exercice à cheval ne sont pas reprises dans le tableau.

En ce qui concerne les valeurs du Bel 20 le tableau est presque complet. Il nous manque encore bpost et GBL . Colruyt dont l’exercice est décalé (au même titre que la Gimv, Aedica ou encore RealDolmen) ne figure pas dans notre relevé. Tout comme l’an dernier, mais dans une moindre mesure toutefois, la bonne surprise est venue d’AB InBev . En dépit du rachat de son concurrent SABMiller, le numéro un mondial de la bière a encore trouvé les ressources suffisantes, non seulement pour distribuer un dividende, mais pour en plus le majorer de 20% à 3,6 euros brut. Lors de l’exercice précédent, il avait déjà été gonflé de 46% passant de 2,05 à 3 euros.

De son côté, Umicore a souhaité émettre un signal fort à l’attention de ses actionnaires en accroissant leur rémunération de 20% également passant de 1 euro à 1,2 euro.

Delhaize a voulu, pour sa part, marquer le coup avant d’unir ses forces avec Ahold. Le groupe va distribuer le coupon le plus élevé de son histoire à 1,8 euro brut par action ce qui correspond à un bond de 12,5%. Une progression similaire à celle du dividende de D’Ieteren qui passe de 0,8 à 0,9 euro.

Par contre, les actionnaires de KBC et Telenet vont devoir faire ceinture. Ceux de Delta Lloyd ont eu un peu plus de chance. Ils ont reçu 0,42 euro par action en septembre à titre de dividende intérimaire, soit avant que l’ampleur des difficultés rencontrées par l’assureur néerlandais soit clairement circonscrite. Il n’y aura bien évidemment pas de dividende final, Delta Lloyd devant lever 650 millions d’euros dans les semaines à venir. En raison de la chute de l’action, c’est, paradoxalement, Delta Lloyd qui offre le meilleur rendement dividendaire des valeurs du Bel 20.

Hors indice de référence et jusqu’à ce jour (4 mars) une petite dizaine de sociétés ont majoré leur dividende avec une croissance à deux chiffres. C’est notamment le cas de Lotus (+14,5%) , Econocom (16,7%) , CFE (+20%) , Intervest (+22,1%) ou encore Ter Beke (+40%). Le record revient toujours à Quest for Growth avec un bond de 279%. La Pricaf affiche, en outre, le rendement le plus juteux de toute la cote bruxelloise : 23,9%.

Pour l’heure, une seule entreprise ayant rémunéré ses actionnaires en 2014 a décidé de faire l’impasse cette année. Il s’agit de Fagron qui, à l’instar de Delta Lloyd va lever des fonds pour se renflouer. Trois autres ont revu leurs ambitions à la baisse. Il s’agit de Vastned Retail (-7,7%)

Voici l’agenda des résultats qui doivent encore être publiés :

Mars

4: Ascencio, Bois Sauvage, Galapagos

8: Ontex

9: bpost, Jensen, Picanol, Tessenderlo

10: Agfa-Gevaert, Atenor, CP Invest, Keyware, Option, Resilux

11: Argenx, Roularta

15: Genticel

17: Biocartis, Zetes

18: GBL

23: Eckert & Zielger Bebig, Tinc

24: Celyad, Exmar (définitifs), IBA, Immobel

25: Sofina, Spadel,

30: 4Energy Invest, Dalenys, Fluxys Belgium, Fountain

31: ABO Group, Floridienne, Sapec, Viohalco