Publicité

"Les banques européennes ont besoin de fusionner"

Le quartier général de la Deutsche Bank à Francfort. ©REUTERS

Pour les analystes de JP Morgan, il faudra passer par de nouvelles fusions dans le secteur bancaire afin de contrôler les coûts opérationnels et améliorer la rentabilité.

Le phénomène de concentration dans le secteur bancaire européen amorcé voilà plus d'une quinzaine d’années n’est pas encore arrivé à son terme, constate-ton à le lecture d'une étude publiée par JPMorgan. Chez nous, rappelez-vous, cela s’est d’abord traduit par l’échec du projet de grande banque belge et ensuite par la naissance de Fortis et de Dexia, le basculement de la BBL dans le giron d’ING et la montée en puissance à l'intérieur et en dehors de nos frontières de KBC qui a joué la carte de l'indépendance. Tous ces efforts de croissance ont été brutalement balayés, en tout ou en partie, par la crise financière de 2008 avec les conséquences que l’on connaît sur notre paysage bancaire.

Pour JPMorgan, les établissements de crédit européens doivent encore fusionner afin de contrôler les coûts opérationnels. La banque d’affaires estime toutefois peu probable de voir se conclure un rapprochement transfrontalier. Et cela pour des raisons d’ordre régulatoires, des contraintes en capitaux et des risques élevés dans la mise en œuvre de telles fusions. Pourtant, les frais opérationnels ont cru de 7% dans les sept ans suivant 2008. "Les économies de coûts sont improbables en l’absence de larges transactions de fusions et acquisitions " estime JP Morgan.

Publicité

Des opportunités plus petites de consolidation au sein d’un marché national existent cependant dans le sud de l’Europe comme l’Italie et l’Espagne, notent les analystes de JPMorgan.

Le patron de la Deutsche Bank

semble être sur la même longueur d’onde. La semaine dernière, le CEO John Cryan, a en effet appelé les banques qui luttent pour accroître leur rentabilité à se rapprocher non seulement " à un niveau national mais aussi au-delà de leurs frontières ".

La Deutsche Bank a d'ailleurs eu des discussions de ce type avec son principal rival domestique la Commerzbank

mais aurait finalement décidé de se concentrer d’abord sur une restructuration interne.

Publicité
Melchior Wathelet veut faire de Nexus un acteur mondial du secteur automobile.
Melchior Wathelet, un nouveau départ au volant de Nexus
L'ancien ministre s'aventure dans le repreneuriat. Ce grand fan de bagnoles replonge dans l'écosystème de la mobilité d'entreprise en rachetant Nexus Communication. Une nouvelle vie bien loin des affres de la politique.
Messages sponsorisés